Au cours de a semaine du 5 au 11 octobre 2020, les appels à l’approvisionnement préventif ont circulé. Même si elles n’ont pas eu les effets escomptés, c’est un début d’alarme pour les consommateurs. Une situation que les commerçants tendent à relativiser. « Tout ce que nous entendons ne sont que des rumeurs. Dans nos magasins, nous n’avons pas encore remarqué un afflux de personnes pour faire des provisions à cause de la situation du pays. Nos ventes n’ont pas bougé et nous demandons aux gens de ne pas céder à la panique », explique Sékou Ouattara, le chef de la communication de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci). À Cap Nord, à la Riviera et à Sococe, aux Deux-Plateaux, l’affluence n’a pas variée dans les boutiques. « On ne peut pas comparer la situation de la grande majorité des consommateurs à celles des individus cantonnés à Abidjan. Je peux dire qu’il y a une psychose pour les Abidjanais, mais pas ailleurs en Côte d’Ivoire », note Marius Comoé, Président du Conseil national des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (Cnoc-CI). Selon lui, cette situation est volontairement créée par des partisans de certains partis politiques. Mais, après avoir faire de grandes provisions au début de la crise de la Covid-19, les consommateurs préfèrent rester prudents et faire des économies, tout en espérant qu’il n’y ait pas une escalade de la violence avant et après le scrutin présidentiel.
Raphaël TANOH