À grand-Bassam, presque tout le monde dit de germain Ollo qu’il a les affaires dans le sang. Convaincu d’appartenir à la race des leaders, l’homme s’engage en politique. Sans succès. Pour l’instant.
Avec l’ouverture de l’École hôtelière de Bassam, le 21 juillet dernier, Germain Ollo, ajoute une nouvelle entité à son groupe Société ivoirienne de tourisme et d’hôtellerie (SITHO), déjà fort de trois réceptifs hôteliers, Maffouet Hôtel, Mantchan Hôtel, et particulièrement Nsahôtel, avec ses 135 chambres, 8 salles de conférence, et son amphithéâtre de 400 places, prisés pour les ateliers et séminaires. Cette fois, Ollo, 56 ans, donne l’opportunité aux jeunes de se former pour devenir des professionnels aptes à assumer des postes à responsabilité dans l’hôtellerie, la restauration et le management touristique.
Sens des affaires
Pour ce projet d’un coût d’1,2 milliard de francs CFA, le natif de Bassam a réussi à convaincre l’École hôtelière de Casablanca, et celle de Genève, grâce à son sens des affaires, un atout cultivé auprès de sa mère. Germain Ollo révèle qu’à l’époque, lorsqu’il n’y avait pas école, le petit garçon qu’il était n’hésitait pas à porter un plateau de marchandises sur la tête, pour accompagner sa mère dans tous les coins et recoins du marché de Bassam. Il en retient les leçons d’humilité, de patience, la culture du relationnel et le sens de la persuasion. Plus tard, il se forgera aux préceptes de l’Église méthodiste, dont il est pasteur.
Retour en politique ?
Riche de son succès dans les affaires, et surtout fort de ses actions sociales (près de 500 femmes et jeunes employés dans différentes entités du Groupe SITHO), l’homme qui en 1980, a fait ses classes auprès de ses aînés dans la gestion de la commune dans divers domaines (infrastructures, assainissement, transport, éducation, santé), tente de prendre la tête de la mairie de Grand-Bassam en 2013. L’expérience tourne court. La rançon du succès, expliquent ses partisans. D’aucun lui prêtent déjà l’intention de tenter à nouveau sa chance lors des échéances de 2017, avec cette fois beaucoup plus de chances de réussir.
Benoît Tanoh