Avec deux sociétés nationales de production, à savoir la SUCAF et SUCRIVOIRE, l’offre nationale couvre 83 % de la consommation ivoirienne de sucre, la demande nationale étant estimée à 240 000 tonnes (t) par an. Paradoxalement, le prix du kilogramme de sucre connait pourtant une tendance haussière. Entre 2014 et 2019, le prix du kilogramme de sucre est passé de 600 francs CFA à 850 francs CFA, avec parfois des pics allant jusqu’à 900 francs par endroits en période de grande consommation, notamment lors du mois de Ramadan musulman. Pour ce début de mois de carême, on note un bon approvisionnement, avec des stocks disponibles de l'ordre de 80 000 tonnes. Ce qui est jugé satisfaisant pour couvrir la demande du mois de mai. La production nationale ne comblant pas les besoins nationaux, la Côte d’Ivoire envisage augmenter sa capacité de production d’ici à 2023, en vue de satisfaire la demande. La SUCAF compte pour sa part produire environ 125 000 tonnes de sucre d’ici 2023, soit une hausse d’environ 25 000 tonnes par rapport au résultat de la campagne 2018 - 2019 (100 479 t). Dans le cadre de l’amélioration de ses performances, la compagnie avait notamment indiqué en février 2018 qu’elle investirait une enveloppe de 84 milliards de francs CFA dans la filière sucrière ivoirienne. Filiale du groupe agroalimentaire français SOMDIAA, elle possède des usines d’une capacité cumulée de production de 105 000 tonnes de sucre et une plantation de canne à sucre d’environ 14 600 hectares.