Le premier et unique fabricant local de tabac de Côte d’Ivoire, la Société ivoirienne des tabacs (SITAB), confrontée à une situation fiscale défavorable et à une hausse des importations, a vu sa note dégradée par l’agence de notation ouest africaine Wara le 8 janvier. Si la notation est obligatoire depuis 2013 pour les entreprises cotées à la BRVM, il est à noter que seulement une vingtaine de sociétés ont franchi le pas et que le cigarettier se plie pour la seconde fois à l’exercice. De BBB+ à BBB, la perspective passe de stable à négative, avec l’entrée en vigueur pour ce mois de janvier d’une nouvelle règlementation fiscale. Une crainte que relève l’agence de notation, qui prévient que la SITAB pourrait être « confrontée à une impasse stratégique en cas de nouvelle augmentation des droits d’accise » en 2018. À ces difficultés, il faudra ajouter le fait la Côte d’Ivoire n’échappe pas à l’intensification des pressions réglementaires et sanitaires sur l’industrie du tabac. Une situation qui avait déjà contraint la SITAB à revoir à la hausse le prix de certaines cigarettes. Mais, assure tout de même Wara, même si « la probabilité d’occurrence de scénarios défavorables est supérieure à celle de scénarios favorables à moyen terme », la SITAB reste solide grâce à sa marque Fine, qui représente 45% du marché du tabac ivoirien. La firme peut également compter sur son vaste et dynamique réseau de distribution, qui compte une vingtaine d’agences sur le territoire national, pour redresser la barre.
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Ouakaltio OUATTARA