Le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) a ouvert, ce mercredi 29 janvier 2025, son premier numéro des Rendez-vous du Gouvernement de l’année. Invitée de cette édition, la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a livré une analyse approfondie sur la politique économique ivoirienne.
Face aux interrogations sur la gestion de la dette publique, Nialé Kaba a rassuré la lanterne des ivoiriens, en la qualifiant de « vertueuse ». Elle a expliqué que les emprunts contractés par l’État financent des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’énergie et l’infrastructure numérique, visant à soutenir la croissance et à réduire la pauvreté.
Elle a également souligné la résilience de l’économie ivoirienne, qui a su faire face aux crises mondiales, notamment la pandémie de Covid-19. Grâce à une politique de diversification et d’investissements ciblés, le pays maintient une dynamique positive malgré un contexte économique international difficile.
L’un des points forts de son intervention a été la lutte contre la pauvreté. Selon les données officielles, le taux de pauvreté est passé de 39,4 % en 2018 à 37,5 % en 2021, une amélioration notable malgré les défis conjoncturels. Une nouvelle enquête, menée en collaboration avec la Banque mondiale, est attendue pour 2025 afin d’affiner ces chiffres.
Concernant l’inflation, Nialé Kaba a détaillé les mesures mises en place pour contenir la hausse des prix. Malgré les tensions sur les matières premières, la Côte d’Ivoire a réussi à limiter l’inflation à 4,4 % en 2023, avec l’objectif de la ramener sous la barre des 3 % d’ici fin 2025.
Aussi, à court terme, le gouvernement finalise la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2021-2025, axé sur l’amélioration des conditions de vie et la stabilité politique. Pour la période 2026-2030, l’ambition est de maintenir un fort taux de croissance, favorisant l’emploi et l’industrialisation.
Forte de ses acquis, la Côte d’Ivoire vise désormais un nouveau palier : celui d’un pays à revenu intermédiaire supérieur, et compte bien s’imposant comme un moteur économique en Afrique de l’Ouest.
Siondenin Yacouba Soro