Désirée Djomand est la présidente nationale de Africa femmes initiatives positives (AFIP). À la faveur de la journée du 8 mars, cette militante associative jette un regard rétrospectif sur les acquis de la marche de la femme ivoirienne vers l’autonomisation.
La question de la place de la femme dans la société demeure une problé- matique majeure, tant pour le gouvernement que pour les associations œuvrant pour le développement des compé- tences des Ivoiriennes. C’est en vue de contribuer à leur épanouissement qu’Africa femmes initiatives positives (AFIP), ré- seau international de femmes entreprenantes présent sur quatre continents, a mis en place des activités à but lucratif ou humanitaire, explique sa présidente, Désirée Djomand.
Scolarisation et parité Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), les taux de scolarisation des jeunes filles et d’alphabétisation des femmes atteignaient respectivement 77,1% et 36,3% en 2015. Des indicateurs encourageants selon Madame Djoman, « D’ici 2030, je crois qu’on devrait pouvoir atteindre les 100% en terme de scolarisation des jeunes filles », assuret-elle, tout en soulignant que l’alphabétisation des femmes est désormais une réalité avec la mise en place de plusieurs programmes qui leur permettent d’être plus autonomes. En outre, pour ce qui est de la représentativité dansles postes de responsabilité de l’administration publique et privée, Désirée Djoman se félicite des avancées, avec notamment 21% de femmes dans le gouvernement. « Ce taux démontre que nous ne sommes pas loin d’atteindre les 50% avant 2030.»
Autonomisation « Nous remercions les partenaires au développement, qui ont dûmettre l’accent sur l’autonomisation de la femme pour que nous nous rendions compte que nous devons nous organiser », affirme la présidente de l’AFIP. C’est d’ailleurs l’un des axes majeurs de la mission que s’est assignée son ONG, qui a décidé de faire la promotion de l’entreprenariat féminin, seul gage d’épanouissement des femmes ivoiriennes. Cependant, la question du financement se pose avec acuité, souligne Madame Djomand. « Aujourd’hui, avec les partenaires au développement, nous essayons de voir comment trouver une alternative au financement des femmes. Et je pense que d’ici 5 ans, l’État trouvera les solutions pour mieux accompagner les femmes », espère t-elle.
Anthony NIAMKE