En faisant son apparition le dimanche soir, la lune a sonné la fin des déjeuners pour la communauté musulmane qui observera pendant 30 jours au plus le carême du mois de ramadan. Les habitudes alimentaires sont bousculées, voire inversées car le soleil ne devra plus être témoin durant cette période d’une quelconque alimentation.
Seules les oeuvres bonnes, dignes d’Allah le miséricordieux devront paraitre au grand jour. « C’est le comportement surtout. C’est cela qui fait le carême. Peu importe la nourriture », affirme Traoré Abdoulaye, fidèle de la mosquée du terminus 47 à Abidjan-Yopougon, qui ne prévoit pas un changement particulier dans son alimentation. Le menu spirituel de Moussa Balla (commercial) s’aligne sur les conseils de son imam. Selon lui, pendant le mois du ramadan, il faut « une attitude de quête du savoir, beaucoup plus de concentration, d’adorations et de mémorisation de sourates ». Une campagne de « sensibilisation dans les mosquées » devrait entraîner la réduction des prix des denrées alimentaires sur les marchés, dit Abdoulaye Traoré, dont la conviction repose sur le fait qu’une grande partie des commerçants sont des musulmans.