Depuis la proclamation des résultats du brevet de technicien supérieur (BTS), les autorités tentent de savoir s’il y a eu des dysfonctionnements au niveau des machines biométrique.
De nombreux étudiants ont assiégé ce lundi matin les locaux de la Direction des examens et concours (DEXCO) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, au Plateau. A l’origine, leur échec « non justifié » à l’examen du brevet de technicien supérieur (BTS) dont les résultats ont été publiés vendredi. Leur porte-parole, Bini Kouakou Adjoumani, secrétaire général de la Collectif des étudiants des grandes écoles et élèves de l’enseignement professionnels et techniques de Côte d’Ivoire (CEGEPT-CI), affirme que de nombreux candidats ont échoué sous le motif qu’ils étaient absents pendant les compositions. « Les appareils biométriques sur lesquelles les étudiants s’enregistrent avant de composer ont commis des erreurs. Environ 1 500 étudiants qui ont composé après s’être enregistrés de façon biométrique, ont été déclarés absents par la machine. Pendant les corrections, les jurys ayant constaté qu’ils étaient absents selon les machines, n’ont même pas cherché leurs copies dans le lot », explique Bini Kouakou Adjamouni. La modernisation apportée dans l’organisation du BTS, à l’entendre, est à saluer. « Mais il ne faut pas que cela se retourne contre les étudiants. Par le passé, pour faire acte de présence, on remplissait des fiches. Aujourd’hui, ce sont des empruntes biométriques», se désole l’étudiant. Selon lui, la manifestation de ce lundi avait pour but d’appeler les autorités à revoir le cas de ces 1500 étudiants qui affirment avoir échoué parce que leurs copies n’ont pas été corrigés, après qu’ils ont été marqués absents par les machines biométriques. « C’est facile de retrouver leurs copies, puisqu’ils ont composé. Il suffit de les corriger », explique-t-il. Sur la question, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), Alla Saint-Clair, déplore le préjudice subi par ces étudiants. « Nous sommes en train de recueillir des preuves sur cette situation pour l’instant. Mais c’est regrettable », se désole celui qu’on surnomme également le National Makélélé. Au niveau de la DEXCO, si aucune déclaration officielle n’a été faite pour l’instant, une source proche du directeur général affirme qu’ils sont en train d’étudier ces cas. En attendant, selon notre source à la DEXCO, des instructions ont été données pour vérifier la véracité des affirmations de ces étudiants mécontents.
Raphaël TANOH