En réaction au retour de la violence sur l’espace universitaire de Cocody, le gouvernement ivoirien, réuni en Conseil des ministres le 20 juillet a pris, entre autres mesures, de suspendre toutes les activités syndicales sur le campus.
La décision de suspension des activités syndicales à l’encontre des mouvements estudiantins, qui vient d’être prise par le Conseil des ministres de ce mercredi 20 juillet, n’est pas nouvelle.
Aussi, face aux étudiants meneurs de foule, habitués aux mesures de représailles, il faut craindre que les choses empirent.
L’on se souvient que la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Ly-Ramata Bakayoko, alors présidente de l’Université Félix Houpouët-Boigny de Cocody avait, en son temps, pris une telle mesure en novembre 2015. Celle-ci n’avait nullement réussi à contenir, encore moins à enrayer la mobilisation des étudiants.
Les mois qui ont suivi avaient plutôt connu une recrudescence de la violence, d’une part entre les factions syndicales rivales, et de l’autre, entre différents mouvemente d’étudiants et forces de l’ordre, dont le départ fait, aujourd’hui, partie des motifs de revendication.
À peine cette mesure annoncée, qu’au niveau de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci), principal syndicat a régi. Joint au téléphone, le Secrétaire général Assi Fulgence Assi dit ne pas se reconnaitre dans une telle mesure. Du coup, un bras de fer s’annonce à l’horizon entre Fesci et Gouvernement. Outre cette mesure, le Conseil des ministres a procédé à procédé à la nomination du Professeur Abou Karamoko au poste de président de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, resté jusque-là vacant. Suivra bientôt la désignation d’un directeur général pour assurer la direction du Centre régional des œuvres universitaires. Ce dernier, dont le nom sera divulgué dans les jours à venir, aura la lourde tâche de déloger les étudiants se réclamant de la Fesci, lesquels occupent, de façon illégale, deux bâtiments de la cité universitaire du campus de Cocody.
Ouakaltio OUATTARA