Débutées le 5 mars dernier avec les inscriptions, les opérations pour le pèlerinage à La Mecque sont à leur terme. Malgré quelques difficultés, très vite rattrapés, les organisateurs sont confiants quant à la réussite de ce Hadj.
Les mauvaises surprises sont un lointain souvenir. Maintenant, ce sont des félicitations que la Côte d’Ivoire reçoit de l’Arabie Saoudite. Il y a juste quelques jours, l’opération de collecte des empreintes biométriques des candidats, lancée le 12 juin 2018, a été bouclée. « Tous les candidats ont été enregistrés sans problème », explique Trabi Koré, le responsable communication de la direction des Cultes. Malgré quelques soucis informatiques, tout est finalement rentré dans l’ordre. Les 9 jours de retard qu’avait pris cette opération ont été bien récupérés par l’opérateur chargé de l’enrôlement biométrique, qui a été obligé d’augmenter sa cadence. Les 5 000 candidats au Hadj, le contingent étatique de cette année, sont désormais tournés vers la dernière opération précédant l’envol, la délivrance des visas. « À ce stade, l’opération se poursuit. Les pèlerins commencent à recevoir leurs visas et la procédure se déroule bien. Avec les premiers vols programmés pour le 26 juillet prochain, la liste des départs sera affichée en fonction des visas déjà délivrés », poursuit notre interlocuteur. « Nous pouvons dire que la balle est dans le camp du Consulat d’Arabie Saoudite », souligne-t-il. « Toute œuvre ne peut pas être parfaite. Mais nous nous améliorons chaque année, grâce à la formation et à la sensibilisation », affirme Trabi Koré. Bien que les retards aient été rattrapés du côté de l’État, les organisateurs privés, qui ont en charge 1 800 candidats au Hadj, continuent de s’activer. L’Imam Mamadou Dosso, l’un d’entre eux, témoigne : « jusqu’au 16 juillet, je n’avais qu’un seul pèlerin qui n’avait pas encore effectué l’enrôlement biométrique. Tout va bien. Nous commençons à acheminer les passeports vers le consulat de l’Arabie Saoudite pour l’attribution des visas ». Le privé, note l’Imam Dosso, contribue du mieux qu’il peut à la réussite de l’organisation du pèlerinage. Félicitant l’État pour la suppression des frais pour la Oumra (petit pèlerinage, 3 100 francs CFA), il demande une plus grande implication du secteur privé dans l’organisation du Hadj. « Dans quelques années, nous le savons, l’État va se désengager et confier cela au privé, comme tous les autres pays. Mais il faut que le privé soit prêt à prendre la relève. Et il n’y a qu’une seule façon d’y arriver : nous impliquer ».
Raphaël TANOH