C’est le point de vu de certains enseignants ivoiriens. Les élèves du primaire apprennent un peu trop à l’école. Si ce débat n’est pas nouveau, il revient au moment ou il est de plus en plus question de l’informatique et de l’anglais au primaire. Il est temps d’alléger les programmes, d’après Abba Eban, membre du directoire de l’Intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEPPCI), également président du Mouvement national des enseignants de Côte d’Ivoire (MUNECI). « Les élèves sont surchargés et il n’y a personne pour le voir. Maintenant, on veut apporter l’informatique et l’anglais au primaire. Comment voulez-vous que nos enfants se concentrent sur l’essentiel, c’est-à-dire, la lecture et l’écriture ? Il est temps d’alléger le programme au primaire et de mettre l’accent sur les matières de base, le fondamental. Le copier-coller appartient au passé. Aujourd’hui, beaucoup d’élèves arrive en 6ème sans savoir écrire », propose M. Eban qui se veut le porte-parole de ensiegnants de sa coalition. Le dégraissage des programmes scolaires au primaire est la solution, à l’entendre. « Entre le savoir être et le savoir faire, je préfère le savoir faire. Le primaire c’est la base. Lorsqu’on rate ce niveau, ça nous suit. Pourquoi avons-nous des mauvais médecins, des mauvais policiers, des mauvais enseignants, des mauvais journalistes ? C’est parce que les élèves n’apprennent rien à l’école. Et ça les suit », indique l’enseignant.
Raphaël TANOH