L’année 2017 s’annonce déjà houleuse entre les syndicats des fonctionnaires et agents de l’Etat et le gouvernement. Certes, les rencontres entre les deux entités se multiplient, mais chacune continue de camper sur sa position.
Sauf changement de dernière heure, la première grève pour l’année 2017 dans la Fonction publique, projetée par la Plateforme Nationale des Organisations Professionnelles du Secteur Public aura lieu du lundi 9 au vendredi 13 janvier. Et pour cause, depuis plus de six mois, les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire n’arrivent pas à trouver un accord avec leur tutelle, le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.
Dos à dos «Nous avons eu une rencontre les 21 et 22 décembre 2016 avec le gouvernement sous la forme d’un atelier. Nos propositions ont été recueillies et nous avons donc espéré qu’en fin d’année, ces questions auraient été résolues. Mais, cela n’as pas été le cas. Et, par conséquent, la grève est maintenue à la date indiquée», déclare le président de l’intersyndicale, Théodore Gnagna Zadi joint au téléphone par JDA.
Les revendications des fonctionnaires et agents de l’Etat portent sur la question de la nouvelle réforme sur le régime de pensions des retraités, jugée anti-sociale par les travailleurs. «Nous voulons des discussions concrètes. Et ce qui peut ramener le calme est la suspension de l’application de l’ordonnance dans ses dispositions qui récusent les pensions de retraite, de la jouissance de la pension de réversion au conjoint survivant, du paiement du capital décès des fonctionnaires décédés, de la présentation d’un chronogramme de paiement pour le solde des arriérés ainsi que l’intégration sans concours à la fonction publique des journaliers», précise-t-il.
Le ministre Pascal Abinan Kouakou, pour sa part, a invité, le 3 janvier les travailleurs à ne « pas débrayer, car les grèves ne résolvent pas le problème. Toutefois, pour lui, pas question que le gouvernement retire l’ordonnance instituant ces réformes pour éviter que cela n’ait des répercussions négatives sur les caisses de l’Etat
Course contre la montre Pascal Kouakou annonce, dans la foulée, un forum sur les différents points de revendications le 23 février prochain après un séminaire gouvernemental qui se penchera sur toutes ces questions. Mais, du côté des syndicats, une assemblée générale prévue ce jeudi 5 janvier devra donner «les mots d’ordre à suivre », indique pour sa part M. Gnagna. Qui espère une réponse « concrète » du gouvernement avant le 9 janvier.
Antony Niamké