Alors que le mois de juin arrive, les élèves en classes d’examens se préparent à affronter des épreuves angoissantes, pour certains.
our J-5 ! 534 744 candidats débuteront les épreuves du Certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE), le mardi 5 juin. Ils seront suivis par ceux de 3ème, au nombre de 400 326, pour le Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Les épreuves orales sont prévues du mercredi 6 au samedi 9 juin, tandis que les écrits subiront des modifications. Selon le Sous-directeur des examens scolaires, Kouman Kouakou, deux plans ont été établis, liés à la fixation de la fin du jeûne musulman. Dans le plan A, les examens se tiendront du mardi 12 au jeudi 14 juin, si le jeûne prend fin après 30 jours. Au cas où cela interviendrait au terme de 29 jours, c’est le plan B : les mardi 12, mercredi 13 et vendredi 15 juin seront les dates des épreuves écrites. À leur niveau, au dire de M. Kouman, 23 285 personnes sont concernées par le test d’orientation en seconde. Après le BEPC, place au Baccalauréat, avec 256 476 candidats dans les starting blocks et un rendez-vous du mardi 19 au vendredi 29 juin pour les oraux et les épreuves écrites du lundi 2 au vendredi 6 juillet. Au total, plus de 1 214 831 candidats sont concernés par ces examens dans 3 160 centres.
Anxieux « Les élèves préparent les examens comme chaque année. Il y a du stress à la clef, certes, mais rien de spécial, à part que cela arrive pendant le jeûne », explique Silver Kouamé, alias Kennedy, responsable à l’organisation de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). « Personne ne veut échouer, alors on met les bouchées doubles. Les répétitions, les groupes, etc. », ajoute Apalo Roland, Président de la fédération des élèves et étudiants pour le renouveau (Feder). Du côté des enseignants, on estime que le plus dur a été fait. « Pour les tout-petits du CM2, pas de cours de renforcement », explique Abba Eban, Président du Mouvement pour l’union des enseignants de Côte d’Ivoire (Muneci), qui dénonce le fait que certains de ses collègues soient de plus en plus complaisants en classe. Un avis qui est partagé par certains parents. « Le niveau des élèves baisse à cause de cela. Nous disons aux autorités de prendre des mesures pour reformer le système éducatif », conclut Kadio Aka-Claude, Président du Collectif des associations des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CAPEE-CI).
Raphaël TANOH