Le 29 mai, date de la fête des mères, les ivoiriennes s’attendent toutes, mères ou non, à recevoir des hommages de leurs proches comme c’est le cas depuis plusieurs années maintenant.
En Côte d’Ivoire toutes les femmes sont des mères. C’est du moins ce que laissent entendre la propension des ivoiriens à offrir des cadeaux à leurs copines, sœurs, amies et collègues lors de la fête des mères, même si elles n’ont jamais enfanté.
Selon Martial Géraud, professeur de philosophie dans un lycée, «l'enfant en Afrique appartient à la communauté et toute femme qui a l'âge de notre maman est notre maman... au-delà de ces considérations culturelles, les femmes non génitrices ont un complexe de non maternité... alors il faut les décomplexer ».
Jerry Zahobi, informaticien, explique, lui, cette réalité en affirmant que «c’est parce que les gens aiment fêter. Ce sont les filles qui se sont invitées à la table des mères, et d'autres ont suivi».
Pour plusieurs femmes avec ou sans enfant comme Fatoumata Diallo, «toutes les femmes sont appelées à être mère » et méritent à ce titre d’être fêtées à cette occasion.
C’est aussi l’opinion d’une secrétaire de direction, Patricia Tapé qui soutient que «l'enfantement est un concourt de circonstance, mais les sentiments maternels sont encrés en toute femme, même la plus insensible ».
Selon son raisonnement, le genre féminin à lui seul mérite assez de considération pour égaler le rang d’une génitrice. «C’est par la femme que l’homme vient au monde et donc nous lui devons hommage et respect. Et la Fête des Mères est une bonne occasion pour montrer à toutes les femmes sans exception notre gratitude » assure pour sa part un étudiant.
Une « gratitude » qui sera démontrée ce dimanche, comme chaque année par des dons en pagnes, bijoux, sorties en couple ou en famille.
Probablement pour contrebalancer tout ce que pourrait avoir subit la mère voire la femme le long de l’année, notamment les violences conjugales.