Dans cet entretien, l’Imam de la mosquée Médine d’Adjamé, responsable de la communication de l’Organisation des établissements d’enseignement confessionnels islamiques (OEECI), revient sur les actions de cette organisation pour régulariser la situation de ses écoles.
Comment peut-on qualifier la situation actuelle au sein des établissements d’enseignement confessionnels islamiques de Côte d’Ivoire ?
L’environnement actuel au sein des écoles confessionnelles islamiques est très encourageant. Surtout au primaire. Nous avons des taux d’admission aux examens qui sont très encourageants. L’OEECI a fait 100% au CEPE.
Est-ce une valeur reconnue par les autorités ?
Nous sommes d’autant plus satisfaits que les encouragements proviennent du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Le niveau au primaire est très bon dans les écoles confessionnelles islamiques. Le ministère a reconnu que dans ces « baraques » les gens travaillent et qu’il faut aider ces écoles à aller vers le formel.
Des démarches sont-elles en cours dans ce sens ?
Effectivement, il y a eu un processus d’identifications des écoles confessionnelles islamiques à travers le pays. Nous attendons ses résultats. Après cela, les autorités ont promis que les écoles qui répondront à leurs critères bénéficieront d’une subvention. Nous attendons cela depuis longtemps. Cela permettra de mieux organiser les écoles et d’avoir un meilleur cadre de travail.
Combien d’établissements confessionnels islamiques sont reconnus à ce jour ?
À peu près 450, sur 3 000, écoles confessionnelles islamiques sont reconnues. C’est une bonne avancée pour nous. Nous devons continuer à travailler dans ce sens. Là où il y a du travail à abattre, c’est au niveau du secondaire. Nous voulons parvenir à une situation où des élèves seront orientés dans tous nos établissements.
Y a-t-il des écoles confessionnelles islamiques qui bénéficient d’orientés de l’État ?
Oui. Certains de nos établissements sont assimilables aujourd’hui à des écoles laïques. Allez à Abobo, sur la route d’Akéikoi, vous verrez l’un de nos établissements qui est aux normes de l’État, qui y affecte des élèves. C’est aussi le cas pour 4 autres établissements secondaires à Bouaké. Malheureusement, nous n’avons pas assez d’écoles secondaires.
Quelle est la prochaine bataille pour vous ?
La prochaine bataille pour nous c’est la reconnaissance du maximum d’écoles confessionnelles islamiques. Nous avons jusque-là moins de 500 écoles reconnues sur 3 000. Nous plaidons pour que les conditions soient assouplies afin que ces écoles aient leur agrément.
Raphaël TANOH