Petit à petit et comme un effet de mode, la fièvre de l'after work saisit les travailleurs abidjanais. Au menu, des échanges, de la distraction, et parfois des occasions d’affaires.
« J’ai un after work à 18 heures ». Cette phrase revient régulièrement dans les conversations des Abidjanais. Compromis idéal pour ceux qui désirent faire une petite fête durant la semaine, sans avoir la gueule de bois le lendemain matin au bureau, les after work, littéralement « après le travail », sont des rencontres au sortir du bureau, avec un programme qui finit parfois très tard. Ce concept lancé avec succès en Angleterre puis aux États-Unis, au début des années 2000, débarque à Abidjan.
Déstresser Si en occident l'After work, qui se déroule généralement en milieu de semaine (mercredi et jeudi) de 19h à 1h du matin, représente une bouffée d’oxygène pour achever la semaine et entamer le week-end, à Abidjan, les choses sont différentes. « Le vendredi est le jour idéal pour l'after work, car ce jour marque le début du week-end », explique Yves-Mathieu Zougnon, employé de banque et adepte de ces sorties. Ainsi, à partir de 17 heures et ce jusqu’à minuit, certains espaces branchés de la capitale économique sont pris d’assaut par les « afterworkers ». Entre amis ou collègues de bureau, on discute de longues heures de tous les sujets autour d’un verre ou d’un repas. « De véritables moments pour déstresser et partager des expériences », explique Ange-Stéphanie Konaté, assistante marketing.
Business au rendez-vous Plusieurs établissements de loisirs ont récemment vu le jour pour promouvoir ce concept, obligeant les autres à un réaménagement de programme. Dans la commune de Cocody, lieux par excellence de ces retrouvailles, avec la Zone 4, les espaces appelés « plein air » et des « caves » offrent des soirées spéciales avec orchestre. Une aubaine pour attirer de nouveaux clients en dehors du week-end. Fabrice Emile Sery, dit « Fabio Manageur », tenancier de l’un de ces espaces dans le quartier de la Riviera Palmeraie, confie que depuis quelques années, ce concept lui a permis de faire des profits considérables. Mais au-delà du défoulement, l'after work favorise des rencontres professionnelles et constitue une aubaine pour les carnets d’adresses.
Anthony Niamké