La Coordination des syndicats du secteur santé (Coordisanté) a prolongé, samedi, le délai des négociations avec le gouvernement à deux mois. La décision a été prise au cours d’une assemblée générale tenue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon. Selon le communiqué final de la rencontre dont nous avons reçu copie, il a été décidé après discussion avec la base, de « maintenir le mot d'ordre de grève reconduit depuis le 10 novembre 2018 ; de différer la mise en œuvre de ce mot d'ordre renouvelé sur une période de deux mois; de donner une chance de succès aux futures rencontres de négociations avec le Premier ministre; de convoquer la prochaine AG le samedi 02 février 2019, pour décider de l'application du mot d'ordre; de mettre à profit les deux mois de suspension pour se ressourcer, se ravitailler, se fortifier et affiner les stratégies individuelles et collectives, en vue de la lutte sur le long terme ». Pour Boko Kouaho, le porte-parole de la Coordisanté, il fallait tenir compte de la reprise des négociations avec les autorités depuis le lundi 12 novembre, et du niveau d'avancement de notre dossier de revendications à l'étape de la Primature. M. Boko et ses camarades demandent, entres autres, une prime d’incitation au secteur de la santé, les indemnités de logement, l’indemnité de responsabilité et la revalorisation indiciaire (100 points et 150 points d’indice).
Raphaël TANOH