Julienne Hovi Atté : « Nous aidons les enfants à guérir »

Créé au même titre que ceux des Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Yopougon et de Treichville, le Centre d’éveil du CHU de Cocody, fait chanter, raconte des histoires et organise différents programmes de distraction pour les enfants qui viennent s’y faire soigner. Inspectrice de l’éducation spécialisée et responsable du Centre d’éveil du CHU de Cocody, Julienne Hovi Atté nous en parle.

Vous êtes peu connus de la population. Qu’est-ce qui explique cela ?

Il n’y a que ceux qui viennent se faire soigner qui savent que nous existons. Mais cela est en train de changer, les Centres d’éveil sont de plus en plus médiatisés.

Pourquoi un Centre d’éveil au CHU de Cocody ?

Il a été créé pour rassurer l’enfant, lui permettre de mieux accepter les soins médicaux, bien guérir, oublier ses angoisses. Ici, nous sommes en contact avec des enfants souffrant d’insuffisance rénale, de méningite, de toutes sortes de maux et, qu’ils soient hospitalisés ou de passage, il faut leur donner de l’affection. Ce service existe depuis 1998. L’initiative vient du fait que nous avons remarqué que nos enfants n’aiment pas rester sur place. Un enfant en bonne santé déborde d’énergie, il bouge beaucoup. Quand il est assis dans un coin, ce n’est pas bon signe. Il fallait donc des Centres d’éveil dans les pédiatries.

Le centre parvient-il à apporter du bien-être aux enfants ?

Il y a une anecdote que j’aime raconter pour expliquer ce que nous faisons. Il y a quelques années, une stagiaire est venue en salle d’hospitalisation chanter une berceuse au cours d’une évaluation. Pendant son chant, une jeune fille dans le coma s’est brusquement réveillée et s’est mise à chanter elle aussi. Cela nous a tous laissé sans voix. Ce jour-là, l’une des superviseuses, qui était contre le service d’éveil, est devenue une défenseuse inconditionnelle du centre. Nous sommes là pour cela. Nous aidons les enfants à guérir.

Quels sont les besoins pour faire fonctionner correctement ce service ?

Nous avons besoin de personnel. Il faut un éducateur dans chaque service. Quand l’enfant est de passage, il peut venir d’abord ici, dans nos locaux, jouer, bavarder, avant d’être reçu par le médecin. Ce qui lui permet de combattre son angoisse de l’hôpital. Les locaux manquent également de commodités. Il n’y a pas de réfrigérateur pour conserver, par exemple, les jus destinés aux enfants. Nous avons aussi besoin de Wifi pour faire des recherches et organiser des activités adaptées.

Raphaël TANOH

 
 
 

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