Plus de 250 jeunes suspectés d’être des « microbes » (délinquants juvéniles), ont été interpellés au cours de l’opération « épervier » les 17 et 18 mai dans les communes d’Abobo et de Yopougon, selon le préfet de police d’Abidjan, le Commissaire divisionnaire, Yao Kouamé Joseph.
Cette opération menée conjointement par le Centre de coordination des décisions opérationnelles, la Brigade anti émeute, la Police judiciaire, et la Police anti-drogue a été initiée en réaction à plusieurs agressions signalées quelques semaines plus tôt et attribuées à ces « microbes » dans les deux communes ratissées.
Le commissaire Yao assure que «cette opération va s’étendre aux autres communes du district d’Abidjan ». Pourtant moins d’une semaine après son démarrage, elle fait l’objet de supputations diverses au sein de la population.
Un convoyeur de mini car de Yopougon affirme que ses amis de quartier ainsi que certains collègues innocents ont été raflés, le matin du 17 mai, dans le cadre de cette opération. Dans la presse comme sur les réseaux sociaux, l’on dénonce l’interpellation d’hommes et de femmes innocents, dont l’âge varie de 10 à 30 ans, mais surtout la complicité de certaines autorités qui protègent les vrais microbes, qui gravitent souvent autour des fumoirs.
Un post sur Facebook montrait la photo d’un étudiant, gérant de cabine et propriétaire d’une boutique d’accessoire informatique, abattu par des microbes à Yopougon Selmer. Un quartier situé à quelques rues du 16e arrondissement du commissariat de police.