C’est l’un des épisodes qui a entaché l’année scolaire 2017-2018 : les manifestations contre les frais annexes à l’école. Hélas, cela risque d’être encore le cas cette année. À quelques jours de la rentrée des classes, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) vient de tirer à nouveau la sonnette d’alarme sur ce problème. Au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi à son siège à l’université Félix Houphouët-Boigny, Assi Fulgence Assi, le secrétaire général de cette organisation a dénoncé le refus de certains chefs d’établissements privés à se conformer à l’arrêté du ministère de l’Education nationale qui harmonise les frais annexes et les frais complémentaires dans les établissements scolaires secondaires privés laïcs et confessionnels. « Son article 3 stipule que les frais annexes correspondent aux diverses prestations fournies par l’établissement à l’ensemble des élèves. Ces frais sont fixés de 0 à 37 000 francs CFA par élève, par année scolaire. Selon le même arrêté tout élève affecté ou orienté dans un établissement scolaire privé doit au préalable s’acquitter du droit d’inscription ou de réinscription. Les frais annexes ou les frais complémentaires sont échelonnés à la demande des parents », a indiqué Assi Fulgence. Mais à la réalité, dit-il, ces frais vont jusqu’à 40 000 francs CFA, voire plus. « Les parents d’élèves sont contraints de débourser des sommes exorbitantes en dehors des frais d’inscriptions et des frais de réinscriptions (6000 francs FCFA). Ces frais annexes ou frais complémentaires sont imposés par les fondateurs des lycées et collèges privés et par le Comité de gestions des établissements scolaires (COGES). C’est inacceptable», s’est indigné le secrétaire général de la FESCI. Malgré leur lutte l’année dernière pour dénoncer ce problème, selon lui, de nombreux chefs d’établissements continuent de fouler aux pieds les textes. « Si rien n’est fait pour respecter les prix fixés, nous allons aviser », a prévenu Assi Fulgence Assi.
Raphaël TANOH