On le sait, la grande pluie de ce jeudi a inondé la quasi-totalité des communes de la capitale économique. Riviera Palmeraie, Riviera Bonoumin, Adjamé-Gban, Abobo-gendarmerie, etc. L’eau a réduit les infrastructures d’assainissement à leur plus simple expression. C’était un spectacle de voies englouties, d’habitations et magasins inondés. A Angré-Mahou, les commerçants installés au bord de la voie principale ont bu la tasse. Pendant que les infrastructures étaient dépassées par la pluie, à Abobo, la mairie a été obligée de déployer une équipe sur le terrain pour venir au secours de certaines familles. Au niveau du 2ème arrêt vers Mobil, par exemple, l’eau a fait fuir les habitants de leur domicile. Certains ont même été emportés par des vagues d’eau de ruissèlement. Il a fallut l’intervention des agents de la mairie pour les sauver de la noyade. Si on ne déplore pas de perte en vie humaine, selon un proche collaborateur du maire d’Abobo, il urgence de déguerpir les familles situées dans les zones inondables. Une autre commune où on a eu des sueurs froides : Attécoubé. Les autorités municipales ont suivie cette journée avec beaucoup de craintes. A Mossikro, Grabo Gaoussou, membre du comité de surveillance du quartier confesse qu’ils craignent des dégâts terribles si les précipitations se poursuivent avec cette intensité. « Le problème, c’est que toutes les zones sont devenues des zones à risques. Les infrastructures d’assainissement d’Abidjan sont vétustes et ne tiennent plus », note Grabo Gaoussou. Cependangt, au moins 5 morts ont été relevés pendant ces dernières intempéries. Les familles touchées par les intémpéries ont passé le week-end à panser leurs plaies. Malheureusement pour de nombreux Ivoiriens, la météo annonce de grosse précipitations dans les semaines à venir et incite les personnes installées dans les zones à risques à plier bagages.
Raphaël TANOH