Agrobusiness : le bras de fer se poursuit

L’épisode de l’agrobusiness continue d’alimenter les discussions entre les souscripteurs et l’État ivoirien. Si le gouvernement maintient sa position, l’Association des Souscripteurs de Monhévéa.com (ASM) entend, quant à elle, poursuivre ses revendications.

La fin du bras de fer entre gouvernement et les associations des souscripteurs ne semble pas à portée de main. Ces derniers estiment que le gouvernement n’avait pas à s’impliquer dans le litige qui les oppose aux sociétés d’agrobusiness, dans lesquelles ils ont massivement investi, selon un système pyramidal.

Protestation « Nous restons fermes sur notre position, celle du remboursement de nos retours sur investissement (RSI), au pire des cas, le remboursement intégral de notre capital investi », a indiqué à JDA le secrétaire général de l’Association des souscripteurs de Monhévéa.com (ASM), Olivier Silué. L’État ivoirien avait ordonné en janvier le gel des comptes bancaires de 27 entreprises exerçant dans ce secteur, et promis de rembourser les souscripteurs à partir des fonds disponibles. Le remboursement de 9 222 investisseurs, sur les 53 600 comptabilisés a en effet démarré en mars, mais ces derniers estiment que les remboursements à partir des fonds disponibles, soit 24,5 milliards de francs CFA sur les 66 milliards investis, ne couvrent pas leurs investissements. « On ne peut accepter d’être remboursés à hauteur de 0,78%, car les investissements de certains se chiffrent en centaines de millions », confie Olivier Silué, pour qui ce blocage « affame plus de 150 000 familles. »

Fermeté Dans son discours à l’occasion de la célébration de la fête du travail, le lundi 1er mai, le chef de l’État, Alassane Ouattara, s’est voulu clair sur la question. « Si le gouvernement n’avait pas agi, ce sont des centaines de milliers d’Ivoiriens qui auraient été confrontés à des problèmes », déclarait-il, affirmant que si cette activité avait commencé avec de bonnes intentions, elle s’est transformée par la suite, en escroquerie, comme le cas Madoff. Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement comptait saisir les biens des patrons des sociétés d’agrobusiness, dont certains sont en cabale, et d’autres en prison.  « Nous ne contestons pas l’intervention du chef de l’État, qui est très logique. Nous attendons juste de voir le mal que cette décision va nous causer en tant que souscripteur », a conclu Olivier Silué.

Anthony NIAMKE

 

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