La tribune mensuelle de formation, de sensibilisation et d’échanges de l’Autorité nationale de la Presse (ANP) dénommée « ANP Academy » a consacré, le jeudi 17 août 2023 à Abidjan-Plateau, son troisième grand format au thème : « Hommes politiques, Guides religieux, Société civile : qu’attendez-vous de la presse pour des élections sans violence ? ». Ce, en prélude aux élections régionales, municipales et sénatoriales prévues en septembre 2023.
Cet atelier présidé par le directeur de cabinet du ministre de la Communication et de l’Économie Numérique, Jean Martial Adou, accompagné du directeur général de l’ANP, Samba Koné, a été marqué par une conférence d’ouverture dite par le Professeur Aghi Bahi de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Selon le conférencier du jour, « les élections sont un fondement de la démocratie et les médias étant les acteurs des élections, sont censés affermir la démocratie ».
« Les médias doivent informer le public de manière impartiale », a insisté Aghi Bahi.
Quant au panel portant sur ce thème et qui a réuni des représentants des partis politiques majeurs, religieux et de la société civile, il a permis de proposer quelques idées en vue de contribuer à une élection apaisée.
À en croire l’Imam Harouna Koné, représentant le Conseil supérieur des Imams et des Affaires islamiques (COSIM), en période électorale, les médias doivent soigner leur plume pour ne pas fragiliser la paix sociale. « Ils doivent éviter de déchaîner des passions, respecter le code de déontologie qui encadre le métier, garantir la transparence dans le traitement de l’information et signaler tous problèmes pouvant entacher la régularité de l’élection », a indiqué l’Imam.
Au nom des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, le père Hervé Djézou a appelé les journalistes « à communiquer sur la paix, l’amour, la justice et la vérité, utiliser de manière responsable les médias, proposer de vraies valeurs humaines et religieuses, pacifier les cœurs éloignés dans une pédagogie de la vérité ».
Il a également appelé à l’unité dans la paix, à mesurer le poids des mots et la charge affective qu’ils portent, à impacter positivement la société ivoirienne, à éviter la calomnie et la diffamation et à changer leurs habitudes et attitudes.
De son côté, Christophe Kouamé, président de CIVIS-CI, une association de la société civile, a exhorté les journalistes à parcourir la constitution, les institutions qui sont en relation avec les élections et ouvrir dans leurs colonnes des lucarnes civiques et politiques sur les élections, notamment en publiant les calendriers des élections, la liste électorale, pour permettre aux populations d’être mieux informées et d’éviter des crises.