Enseignant-chercheur à l’université de Cocody et également Secrétaire général de la Coordination des enseignants de Côte d’Ivoire (CNEC).
1. Selon vous, pourquoi rien ne va plus à l’université ?
Si aujourd’hui rien ne va plus dans les universités publiques de Côte d’Ivoire, nous pensons que c’est parce que les ressources, la vision et l’orientation que les autorités donnent à l’enseignement supérieur public ne cadrent pas avec les réalités du terrain. Pour être plus concret, les besoins de fonctionnement normal des enseignants.
2. Quel est l’impact des grèves à répétition sur la qualité de l’enseignement ?
Avec tous ces problèmes qui minent les universités, l’évidence est une formation au rabais. Vous constaterez aussi une fuite des enseignants vers des établissements privés qui offrent de meilleures conditions de travail. Or, cela pénalise forcément les étudiants.
3. Que faut-il pour que l’université retrouve son fonctionnement normal ?
Dans l’université, il existe trois entités qui constituent un corps. Le personnel administratif technique (PAT), les enseignants, et les étudiants. Pour qu’on puisse parler de normalité, il faut que l’État ait un véritable respect pour cet ensemble. Cela est primordial pour que règne une atmosphère sociale apaisée. Or, en l’état actuel des choses, il est regrettable de constater que la priorité de l’État ivoirien est ailleurs. Certes, la façade des universités est reluisante, mais les problèmes intérieurs de base n’ont pas encore été traités.