Une journée d’échanges et de débats sur l’état des lieux, les défis et perspectives de la presse écrite en Côte d’Ivoire s’est ouverte ce lundi, en présence du ministre ivoirien de la communication, de l’économie numérique et de la poste, Bruno Nabagné Koné. L’objectif de cette rencontre est « d’échanger librement sans protocole et sans tabou sur les problèmes de la presse écrite » a indiqué le ministre.
Selon ce dernier, les problèmes de la presse écrite sont nombreux, et ont été regroupés en trois thématiques notamment « l’impression, le contenu et la distribution » qui seront débattues en commission au cours de ce conclave.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement ivoirien, a recommandé aux participants d’aller au bout de leurs réflexions dans chacune de ces thématiques et à prendre en compte au cours de ces débats, le nouveau cadre législatif de la presse ivoirienne.
Le ministre espère compter sur les acteurs de la presse «pour trouver des solutions pour ce secteur » car dit-il, « les chiffres montrent que nous sommes dans un secteur en crise», a regretté le porte-parole du gouvernement en révélant que « 1 ou 2 organes arrivent à vendre 50% de la quantité de journaux qu’ils impriment. Certains peinent à vendre 7% c’est-à-dire qu’il y a 93% d’invendus ».
Après lui, son conseiller technique, Miezan Esso à dresser une synthèse de la présentation de l’état de la presse ivoirienne entre 2011 et 2017. « Nous notons un marché en décroissance régulière notamment sur le marché de la presse qui aura perdu entre 2011 et 2017, 52% de sa valeur et 22% uniquement entre 2016 et 2017. Le chiffre d’affaire de la presse de plus de 6 milliards FCFA en 2011 est passé à 3 milliards FCFA en 2017», a fait savoir M. Esso soulignant également « un marché souffrant de différents maux au titre desquels le contenu des journaux, l’impression, la distribution et la mutation technologique ». Il ressort de cette présentation que le secteur de la presse a durement été éprouvé ces six dernières années malgré les fonds d’aide octroyés par le gouvernement ivoirien d’une valeur de près de 1,4 milliard de FCFA en 2017.
Fatoumata Doumbia