quartiers précaires, renaissance et ressentiments

Le passage des bulldozers, il y a quatre ans reste encore difficile à oublier pour les déguerpis.

De nombreux quartiers précaires dans le district d’Abidjan ont disparu ces dernières années à la faveur d’opérations de déguerpissement ou de mise en œuvre du plan organisation de la réponse de sécurité civile (oRSeC). Les grincements de dents ont laissé place à de nouveaux décors par endroits, mais les « sinistrés » n’en sont pas moins amers.

La chasse aux quartiers précaires dans la capitale ivoirienne semble s’être estompée depuis la grosse vague de déguerpissement qui avait semé crainte et désolation dans près de 6 000 familles des 75 cités précaires que comptait le district d’Abidjan. Entre 2014 et 2016, les plus emblématiques de ces habitats de fortune (Gobelet, derrière Wharf, Washington, etc.) ont reçu la visite des bulldozers du ministère de l’Environnement et de l’assainissement, pour des besoins de sécurisation de ces zones à risques ou la réalisation de certains projets d’intérêt public.
En fermant souvent les yeux sur la détresse des habitants pour des opérations décriées pour leur manque de « mesures sociales d’accompagnement ».             
On casse pour reconstruire

Quatre  ans après, le célèbre quartier de Washington à Cocody a laissé place à des stations-services modernes et est en attente de la réalisation d’un projet de plus grande envergure, « une infrastructure sportive », selon certaines sources.

Dans les bas-fonds du quartier de Danga, toujours à Cocody, ont poussé d’imposantes bâtisses luxueuses, là où trônaient encore il y a quelque temps des baraques en bois et en tôles. Et les déguerpis de la Riviera 9 kilos observent de loin le supermarché qui sort de terre sur leur ancien site de résidence, pourtant déclaré « zone à risque à cause des différents bas-fonds».Il en est de même à Port Bouët, où les bords de mer ont été libérés de leurs occupants pour faire place au projet d’aménagement de la « Promenade du bord de mer », qui devrait s’étendre sur 8 km, de la Cité universitaire de la commune au carrefour Anani. Les sentiments des Abidjanais sont partagés, entre fierté de voir leur cadre de vie changer qualitativement et inquiétude de voir leur capitale s’embourgeoiser. « On a l’impression que le progrès de la ville se fait au détriment des pauvres, qui sont de plus en poussés vers la sortie. Les projets initiés par le gouvernement doivent tenir compte du fait que l’écrasante majorité de la population ici est pauvre», affirme un ancien
résident du quartier Gobelet des Deux Plateaux, qui poursuit « sinon, nous irons nous installer ailleurs dans la ville, pour y créer de nouveaux quartiers précaires, et le problème persistera ».

Malick SANGARÉ

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