Cette année, les orientations dans les universités publiques et grandes écoles auront fait couler beaucoup d’encre et de salive. Après une longue phase d’attente qui a provoqué le courroux de certains acteurs du milieu, la publication des résultats desdites orientations, la semaine dernière, a été suivie de grogne. Le Collectif des associations des parents d'élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (CAPEE-CI), a tenu une conférence de presse ce lundi à Treichville pour demander aux autorités la reprise de ces affectations pour tous ceux qui n’ont pas été satisfaits. Selon son porte-parole, Kadio Aka Claude, également président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI), les choix des élèves pour leurs affectations n’ont pas été respectés. « Beaucoup de bacheliers se sont retrouvés dans des zones qu’ils n’ont pas souhaitées, dans des établissements qu’ils n’ont pas demandés. Les choix n’ont pas été respectés », a déploré Kadio Aka Claude. A cela, le président de l’OPEECI ajoute, le non respect des critères d’attributions des quotas d’étudiants aux établissements. Ces critères, dit-il, tiennent compte entre autres, des capacités de l’école, son ancienneté, ses infrastructures, etc. Mais, à l’entendre, celles qui méritaient le plus d’élèves n’en ont reçus que très peu. « Des écoles qui recevaient environ mille affectés n’ont reçu que 50 », a déploré le conférencier, appelant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a mettre en place un « véritable » comité d’orientation, impliquant tous les acteurs. Une source proche du ministre de l’Enseignement supérieur que nous avons jointe a rassuré que les élèves ont été orientés selon les critères habituels. « Ceux qui fondent leurs écoles en comptant sur les affectations pour les faire fonctionner doivent comprendre que le ministère n’est pas là pour cela. Nous orientations selon les exigences, et non selon la tête du fondateurs », a insisté notre interlocuteur.
Raphaël TANOH