Alors que les examens de fin d’année se déroulent au primaire et au secondaire, le supérieur a du mal à suivre. Selon le Professeur N’Guessan Kouamé, Secrétaire du Comité de suivi de réunification de la CNEC, il faut fournir plus d’efforts.
Qu’est-ce qui a facilité la réunification de la CNEC ?
La solidarité. Aujourd’hui, nous avons l’unité à la CNEC. Toutes les décisions sont prises par un bureau réunifié. Cette réunification arrive parce que nous nous sommes rendus compte que divisés nos actions ne portaient pas. La CNEC regroupe 70% des enseignants des universités publiques. Quand nous ne sommes pas ensemble, nos revendications traînent. C’est au vu de cela que les anciens, notamment le Pr Flavien Traoré, ainsi que le jeune frère Pr Johnson Kouassi et moi, avons décidé de nous mettre ensemble.
Quelle est la situation dans les universités ?
Toutes les structures universitaires avaient repris les cours. Seule l’École normale supérieure (ENS) avait arrêté. L’argument avancé était que 70% des cours avaient été faits. Or, les étudiants n’ont pas été encadrés comme il se le devait. Ensuite, à l’Université Alassane Ouattara, il y a eu 5 personnes contaminées à la Covid-19, 4 étudiants et 1 enseignant. Il a donc été décidé de suspendre les cours. On a estimé qu’il faut d’abord dépister toutes les personnes, enseignants, étudiants, personnel administratif, avant de faire cours. L’université a donc un mois pour dépister près de 700 enseignants et 20 000 étudiants.
Qu’en est-il des universités d’Abidjan ?
À Abidjan, il n’y a pas eu de test avant de reprendre les cours. Jusque-là, ce sont les mesures barrières qui sont appliquées. Malheureusement, le 16 juin dernier, à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, les cours ont été suspendus parce qu’un étudiant a été dépisté positif. À l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, les cours se poursuivent. Mais on pourrait être confronté à ce problème un jour. Nous disons qu’il faut prendre des dispositions dès maintenant.
Les conditions de travail vous conviennent-elles?
Pas forcément. Mais il faut terminer les programmes. Il y a trop de retard accumulé. Dans certaines UFR, l’année 2019 - 2020 n’a même pas encore débuté.
Est-il possible de finir l’année?
On verra. Avec les cours en ligne c’est possible. Il s’agit maintenant de former les enseignants. Et de régler le problème de connexion Internet. Nous souhaitons que chaque enseignant ait un ordinateur portable. Comme cela, on pourra travailler par vidéoconférence.
Propos recueillis par Raphaël TANOH