Face aux difficultés rencontrées depuis le début des orientations en 6ème, le Président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI), Claude Kadio, souhaite que la Commission d’orientation reprenne les choses en main.
L’orientation des élèves en 6ème a débuté depuis le 31 juillet dernier. Mais que plaintes de la part des parents. Sur les réseaux sociaux, les organisateurs se font descendre par les internautes…
Effectivement, en tant que Président de la Confédération des associations de parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Capeeci), je n’arrête pas de recevoir des appels de mes camarades qui n’arrivent pas à inscrire leurs enfants via les réseaux téléphoniques, comme demandé par le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
De quel ordre sont les problèmes qu’ils rencontrent ?
Il y a tout d’abord le problème de connexion. On ignore si c’est à cause de la saturation, mais les demandes sont très souvent rejetées. Avec certains réseaux téléphoniques, l’opération ne passe carrément pas. Et puis, lorsqu’elle passe enfin, l’établissement demandé en premier choix par le parent n’est pas disponible. On lui dit qu’il n’y a plus de place et qu’il doit orienter sa demande vers d’autres établissements. Ça, dès le premier jour. On ne comprend pas ce qui se passe. Mais ce sont d’énormes difficultés que les parents d’élèves rencontrent.
Tout ceci a bien sûr des conséquences…
Tout à fait. Les enfants qui sont orientés en 6ème sont en très bas âge. Il serait dommageable qu’ils fréquentent loin de leurs parents, surtout dans une ville comme Abidjan, tout simplement parce qu’ils n’ont pas été bien orientés.
Comment corriger cela ?
Nous félicitons, comme nous l’avons toujours fait, le ministère de l’Éducation nationale pour cette innovation. Mais nous disons aussi que ce système n’est pas encore rodé et qu’à cause de cela les parents paient les pots cassés. Il faut laisser le temps aux gens de comprendre comment les choses se passent. C’est une bonne innovation, mais il ne faut pas qu’elle constitue une entrave. Nos parents dans les villages souffrent chaque année parce qu’ils ne savent pas ce qui se passe.
Qui doit corriger ces problèmes ?
C’est le ministère. Et, sur ce point, nous demandons que la Commission d’orientation, qui gère cela depuis des années, reprenne les choses en main.
Raphaël TANOH