Annoncée il y a un an, l’assurance scolaire a été officiellement lancée le 28 août dernier. De quoi s’agit-il et doit-on s’y fier ? Ce sont autant d’interrogations que suscite cette couverture sociale dédiée aux élèves.
Cette année scolaire sera marquée par le retour dans les écoles d’un système de couverture sociale qui avait disparu depuis des décennies. Il s’agit d’une assurance risques censée bénéficier aux élèves. Ces derniers pourront ainsi être protégés contre les dommages matériels ou corporels qu’ils pourraient causer à autrui, mais aussi contre les dommages matériels ou corporels qu'ils pourraient eux-mêmes subir à l’école. « Un enfant qui est mordu par un serpent sur le chemin de l’école, ou au sein de son établissement, bénéficie automatiquement de cette assurance s’il a souscrit. S’il casse par inadvertance la vitre du véhicule de son enseignant à la récréation, l’assurance le couvre», explique Claude Kadio, porte-parole du Collectif des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (CAPEECI). Selon lui, il suffira de payer chaque année la somme de 500 francs CFA par élève. Initié par des parents, le projet a été rendu possible grâce au groupe NSIA et au soutien de la Direction de la mutualité et des œuvres sociales (DMOSS).
Inquiétudes La première, c’est celle autour de l’accueil qui sera réservée à cette assurance. De fait, ce n’est pas le premier projet du genre et l’échec de la précédente assurance risques à l’école est encore dans les mémoires. Même si beaucoup tentent aujourd’hui de le relativiser. « C’est l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (UNAPEECI) qui avait instauré la première assurance scolaire. Si elle a échoué, c’est parce qu’on a commencé à faire de la politique autour », explique son Président, Jean-Roger Boto. « On a accusé les initiateurs d’avoir détourné l’argent et le projet a été arrêté », regrette Claude Kadio. Pour rassurer les Ivoiriens, le Collectif des parents d’élèves a décidé que les frais de souscription soient payés via un compte money par les intéressés et versés directement sur le compte de la maison d’assurance. Au niveau de la DMOSS, c’est plutôt l’optimisme et on prévoit déjà un séminaire de formation des acteurs pour la réussite de cette assurance scolaire. Il était prévu que les parents commencent à souscrire dès l’inscription de leurs enfants. Mais il faudra attendre encore quelques semaines. « Nous donnerons le top départ pour le payement quand tout sera prêt », assure M. Kadio.
Raphaël TANOH