Les dernières pluies ont causé des décès dans la capitale économique, avec des inondations et des éboulements dans de nombreux quartiers. Dans cette interview, la mairie d’Attécoubé explique son expérience.
Depuis les dernières saisons des pluies, Attécoubé a-t-elle des craintes au niveau des zones à risques ?
La Commune d’Attécoubé a toujours des zones à risques à surveiller. La commune est située sur un terrain difficile. Il y a eu de nombreux quartiers qui ont été démolis pour assainir Attécoubé, mais la commune est toujours sur la menace des inondations et des éboulements.
Quelques sont aujourd’hui, les zones à risques à surveiller ?
Nous avons la zone de Lokodjoro et Santé. Mossikro est toujours dans le collimateur, Banco1 également. Ce sont des zones que nous surveillons.
Avant, les drames étaient courants dans la commune, pendant la saison des pluies. Cela n’est plus le cas. Pourquoi ?
Nous avons mis en place une brigade de surveillance à la mairie, qui travaille avec les différents quartiers d’Attécoubé. À Mossikro, par exemple, nous avons aidé la population à mettre en place un comité de suivi. Ce comité a participé à la sensibilisation dans le quartier. Tous ceux qui étaient installés sur les flancs des collines, ont été déguerpis. Ceux qui revenaient se réinstaller n’ont pas pu le faire, parce que la population elle-même veillait. Il y a eu aussi eu des opérations de déguerpissement. Notamment à Nimatoulaye, à Boribana. Ce sont autant d’actions menées avec le concours de la mairie qui ont permis jusque-là de stopper les drames pendant les saisons des pluies.
Est-ce une voie que beaucoup de communes peuvent suivre ?
Nous ne pouvons qu’expliquer notre expérience. Chaque commune met en place son plan.
Pour vous, tant que ce plan sera en cours, les populations seront épargnées à Attécoubé ?
Nous l’espérons. On ne peut pas faire de plan avec zéro risque. Mais si nous arrêtons aujourd’hui ces actions, nous pensons que les populations vont continuer à se réinstaller n’importe comment.
La Saison des pluies arrive. Comment se prépare Attécoubé ?
Nous n’avons pas encore débuté d’action de sensibilisation sur le terrain, à cause des élections et le décès du Premier ministre, Hamed Bakayoko. Mais, nous allons nous préparer à descendre sur le terrain. Nous allons nous préparer pour cette saison des pluies. C’est maintenant qu’il fait sensibiliser, pas lorsque la pluie commence.
Entretien réalisé par Raphaël TANOH