Après deux mois de grève : Que reste-t-il de l’école ?

Les élèves restent inquiets pour la suite de l’année

Les élèves ont repris le chemin de l’école. Mais on s’interroge sur les heures de cours perdues et la possibilité de terminer les programmes scolaires.

Des 440 heures de cours prévues pour le deuxième trimestre au secondaire, il ne reste plus rien. Envolées du fait des grèves ! Un tiers du troisième trimestre, programmé du 18 mars au 31 mai, a également été emporté par la grève des enseignants.

Que reste-t-il donc aux élèves pour prétendre vivre ne serait-ce qu’une année scolaire moyenne ? « Rien du tout », estime Abba Eban, Président du Mouvement national des enseignants de Côte d’Ivoire (MUNECI), membre du bureau exécutif de l’Intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEEPCI). « Nous sommes déjà fin mars. Et on peut dire que l’année scolaire est terminée », signale l’enseignant. Pour Karamoko Traoré, Secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), non seulement l’année scolaire est finie, mais la plupart des élèves n’ont suivi qu’un seul trimestre au secondaire public. De Bouaké, explique l’élève, lui et son bureau ont fait le déplacement à Abidjan afin de rencontrer le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. « Nous voulons proposer des solutions pour sauver l’année. Il est vrai qu’on ne nous associe pas aux discussions, mais nous avons notre mot à dire sur ce qui se passe à l’école », ajoute Karamoko Traoré. Ce que veut le CEECI, selon lui, c’est que le ministère empiète sur les congés de Pâques. « Nous aurions pu proposer qu’on supprime complètement les congés de Pâques, mais les élèves y tiennent, le plus souvent. Alors qu’on diminue ces congés d’une semaine. Et que la ministre prolonge l’arrêt des notes jusqu’à fin juin, par exemple », propose le leader du CEECI. Claude Kadio Aka, Président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI), est pessimiste quant à cette éventualité. « Il faut une prise de conscience. Il faut réfléchir pour trouver un moyen de rattraper le temps perdu. Parce que l’année scolaire est déjà terminée, alors que les cours reprennent. Ce que nous voulons, c’est qu’on s’asseye pour en discuter », fait-il savoir. Une source proche du cabinet de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, assure qu’une solution concernant les programmes scolaires sera trouvée.

Raphaël TANOH

 

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