Identification des abonnés: l'opération de trop?

Plus de 29 millions d’usagers sont attendus pour cette seconde phase d’identification.

Après une opération d’identification entre 2012 et 2013, les abonnés à la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire sont de nouveau appelés pour une seconde opération. Même si certains s’en plaignent, les opérateurs menacent les non identifiés de restriction

Les 29 millions d’abonnés que compte le secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire sont appelés à se faire identifier à nouveau. Par le décret n°2017-193 du 22 mars 2017 « portant identification des abonnés des services de télécommunications, Tic ouverts au public et des utilisateurs de cybercafés », le ministère de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Poste a informé la population du lancement de cette seconde opération d’identification, qui a débuté le 12 septembre dernier pour 6 mois.                   
Abonnés à la traine Deux semaines après, les usagers ne se bousculent pas. Peu ou non informés, ils comprennent difficilement cette seconde opération, d’autant plus qu’à la fin de la première le succès était estimé à 98 %. D’où une réticence à se faire enrôler à nouveau. « Je n’ai ni changé de numéro de téléphone ni changé de nom. Les ratés de la première opération ne nous sont pas imputables », s’indigne Nomban Yéo, instituteur, qui n’est plus disposé à perdre de longues heures dans les agences juste pour se faire identifier. Joint au téléphone, un agent d’une société de téléphonie avoue que la demande proviendrait d’un des opérateurs, qui aurait des soucis avec sa base de données. « Certains ne peuvent pas effectuer des opérations de transfert d’argent au-delà de 200 000 francs CFA, des cartes SIM sont identifiées sous un autre nom que celui de leur utilisateur actuel et cela crée d’énormes désagréments et malentendus dans nos agences ». L’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), pour sa part, met l’accent sur la protection des usagers des télécoms, la sécurité de l’État et la lutte contre la cybercriminalité. Des menaces que la première opération n’a pas éliminées, du fait des mauvaises pratiques qui ont prospéré après la première opération. « Certains opérateurs ont continué à vendre des cartes SIM en dehors du cadre légal et des usagers se sont retrouvés avec des cartes SIM qui ne portent pas leur nom », précise un employé de l’ARTCI. Mais cette seconde opération pourrait ne connaitre qu’un succès relatif, du fait de la lenteur dans la délivrance de la Carte d’Identité Nationale.

                                                                                                                                       Malick SANGARÉ

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