C’est le 30 mars dernier que les premiers cas de dengue ont été signalés à Abidjan pour cette année 2019. Depuis 2017 les Ivoiriens avaient cessé de s’inquiéter au sujet de cette maladie, mais avec environ 17 cas confirmés, beaucoup se demandent aujourd’hui si l’épidémie sera jugulée.
Depuis la déclaration officielle des premiers cas de dengue dans le district d’Abidjan, fin mars, la situation semble s’être calmée. Selon le Directeur général de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), Pr Bénié Bi Vroh, aucun cas n’a été détecté depuis. Les quartiers concernés sont pour l’instant Koumassi, Bingerville, Cocody et Yopougon Est. Au niveau des dispositions prises pour contrer le phénomène, le responsable de l’INHP cite en premier lieu la sensibilisation et ensuite la destruction des gîtes larvaires dans les zones où les cas de dengue ont été découverts. Pour l’instant, aucune campagne de démoustification n’a été lancée. Cependant, au niveau du personnel soignant, aux dires de Dr Guillaume Akpess, Secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé, les premiers responsables ont été alertés.
Organisation de la lutte Le médecin explique que les instructions reçues pendant les formations contre la dengue ont été mises en pratique. « Nous avons tous été activés dès que les premiers cas sont apparus. Pour l’instant, les instructions sont suivies au niveau du personnel soignant. Quant aux cas de dengue, aucun nouveau ne nous a été signalé », indique Dr Guillaume Akpess. Dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU) et les hôpitaux généraux, d’après le médecin, on est très loin de la situation de panique que l’on pouvait craindre dès l’apparition des premiers cas de dengue, fin mars. Jusque-là, un seul décès a été signalé sur les 17 cas recensés. La dengue, on le rappelle, est transmise par le moustique tigre. Un moustique qui a une biologie particulière dans la journée, car il pique surtout entre 16h et 19h maximum, selon la direction générale de l’INPH. Une fois piqué, les premiers symptômes de la dengue sont de type grippal, avec des douleurs musculaires et des nausées. La présence d’eau stagnante dans les endroits ombragés est potentiellement susceptible d’abriter les larves du moustique. Cette maladie avait déjà été signalée en 2010. Mais c’est en 2017 qu’elle a fait ses premières victimes, avec plus d’une centaine de cas confirmés et près d’une dizaine de décès.
Raphaël TANOH