Depuis le 1er mars, le carême chrétien a démarré pour prendre fin le 13 avril. Pendant 40 jours, les fidèles feront preuve de pénitence et de partage. Ils se priveront également de nourriture, mais de façon différente, qu’ils soient catholiques ou protestants.
Le carême chez les chré- tiens dure 40 jours, en référence à la durée des années que le peuple d’Israël a passé dans le désert, sans eau ni nourriture, entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise. Tout au long de cette période, tous ceux qui confessent le Christ devront faire pénitence. « Pendant le temps de carême, il faut faire l’effort de rendre son cœur plus beau aux yeux de Dieu, en se débarrassant de la méchanceté, de la jalousie, de la paresse et en accordant plus de temps à la prière », affirme le père Charles Djoblé de la paroisse Notre Dame de l’Espérance d’Adjamé-Pailler. Selon ce prêtre catholique, la pratique du jeûne consiste à avoir un seul repas quotidien, avec une alimentation frugale le matin et le soir, tout en s’abstenant de manger de la viande le mercredi et le vendredi saint. Il souligne, par ailleurs, qu’au cours du jeûne, il est aussi demandé aux fidèles de s’abstenir de certains types de comportement et de se priver de certaines habitudes.
Autres pratiques Chez les évangélistes et les Assemblées de Dieu (courant évangélique pentecôtiste), autres branches du christianisme, il en va autrement. « Chez nous, l’initiative du jeûne peut être individuelle ou décrétée dans une communauté par le pasteur », explique Timothée Gossan, un fidèle de l’église évangélique à Williamsville (Adjamé). Dans ce culte, trois types de jeûne existent, le jeûne sec ou jeûne d’Esther qui consiste à ne manger ni boire pendant 3 jours, le jeûne de consécration, qui s’étend sur 21 ou 40 jours. Dans ce cas, la consommation de fruits ou d’eau est permise pour permettre au corps de s’hydrater. Le jeûne ordinaire lui, dure de 6h à 18h pendant un temps choisi par le fidèle. Même pratique chez les Assemblées de Dieu, où le jeûne est pratiqué sur une période de 40 jours avec consommation d’eau ou de fruits, témoigne Moïse Kacou, fidèle de la paroisse Adjamé-quartier Ébrié. Il pré- cise que la pratique du jeûne reste individuelle, ou peut être décidée par la communauté sur une période donnée.
Anthony NIAMKE