Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) ne sont plus transportés dans des conditions idoines depuis un moment.
La Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) est confrontée depuis plusieurs mois à un problème de logistique. C’est un désagrément qui touche principalement le transport des prisonniers. Dans un premier temps, selon une source bien introduite, les deux premiers cars servant au transport des prisonniers sont tombés en panne pendant plusieurs jours.
Dégringolade Plus inquiétant, les cellules des commissariats étaient bondées à craquer, parce que les prisonniers ne pouvaient pas être déférés à la MACA. D’abord, le premier véhicule a pris un coup, ensuite, le second a rendu l’âme. Un problème de moteur, selon notre informateur, qui précise que pour les cas d’urgence ils ont dû faire appel à des pick-up de la police pour le transport de certains détenus. Puis, après plusieurs jours, l’un des véhicules de transport a été remis sur pied par le garagiste. « Il a fallu commander la pièce, ce qui a pris plusieurs jours », signale notre informateur. Et depuis, à l’entendre, c’est ce seul car qui fait des allers et retours entre la prison et les deux palais de justice de la capitale économique et entre la MACA et les autres prisons. Ce qui menace sérieusement sa survie. Livrés en 2013, les deux véhicules en question sont non seulement d’occasion, mais en plus ils sont surexploités. « Pour une capacité de 60 prisonniers, il leur arrive de prendre plus que la limite autorisée. Du lundi au vendredi, ces véhicules font plusieurs voyages dans la journée, depuis la MACA jusqu’au palais de justice du Plateau ou celui de Yopougon. Parce qu’il y a toujours trois fois plus de prisonniers à transporter que de places. Ensuite, il faut amener à la MACA ceux qui sont en détention au palais », explique-t-il. La conséquence, à l’entendre, c’est qu’à chaque fois, l’un des cars tombe en panne. Aujourd’hui, pour répondre aux besoins de la prison, la Maca a besoin d’au moins 4 véhicules. Cette situation, à l’entendre, entraîne un problème de sécurité, vu qu’elle favorise les évasions. Une difficulté qui s’ajoute aux conditions de vie dans la prison, de plus en plus décriées par les gardes pénitentiaires, qui ont tenu récemment une conférence de presse pour demander un meilleur traitement.
Raphaël TANOH