Coronavirus/Côte d’Ivoire : le bon, le mauvais et l’espoir

Le nombre d'infectés au coronavirus continue d'augmenter en Côte d'Ivoire.

Plus d’un mois après l’apparition du premier cas de covid-19 sur leur sol, les Ivoiriens s’interrogent : faut-il boire le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Le point établi ce jeudi par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique fait état de 1004 cas déclarés du nouveau coronavirus, sur 6 846 échantillons prélevés. Avec l’Afrique du sud (environ 4000 cas), l’Egypte, le Maroc, (autour e 3500 malades déclarés chacun) l’Algérie (3000), le Cameroun (autour de 1300 cas) et le Ghana, la Côte d’Ivoire est le 6ème pays africain à atteindre le millier de cas déclarés. Et vu la cadence des tests, les 2 000 cas seront bientôt atteints. Le nombre d’échantillons testés par jour est passé de la centaine à plusieurs centaines, grâce notamment à l’augmentation des capacités. Mais on est loin des 70 000 échantillons testés par le Ghana, avec ses drones high-tech. La Tunisie, elle, est passée à une moyenne de 700 tests par jour, mais n’enregistre pas un taux de contamination aussi élevé que la Côte d’Ivoire. C’est aussi le cas pour certains pays d’Afrique moins touchés. Il n’est donc pas prématuré de dire que les Ivoiriens sont plus infectés qu’ils n’en ont l’air, et que la croissance des tests le prouvera dans les semaines à venir. Néanmoins, la capacité de résilience en Côte d’Ivoire est à souligner. Avec 1004 cas, le pays enregistre environ 400 guéris. Soit, autour de 40% de guérisons. un peu loin du fameux taux de 61% de guérisons enregistrés par le Sénégal, certes, mais des progrès en si peu de temps, il y a quelques jours et qui semble jusque-là l’élève modèle de l’Afrique. Malgré ses 14 décès déclarés, dus au covid-19, la Côte d’Ivoire  démontre qu’elle n’a pas à rougir de la prise en charge des cas. La Tunisie, qui tourne autour de 900 cas, a déclaré une quarantaine de décès et autour de 200 guéris. Le Nigéria (autour de 900 cas), affiche une trentaine de décès et environ 200 guéris. Tandis que le Burkina, avec approximativement 600 malades, fait état d’une quarantaine de morts pour 400 guérisons environ. Cependant, là où le bât pourrait blesser, pour les Ivoiriens, c’est leur capacité à maintenir ces chiffres de guérisons ainsi que la cadence de décès à un tel niveau. Car, avec la croissance des cas, les infrastructures vont se retrouver tôt ou tard débordées. Et en réanimation, on aura du mourron à se faire. Il existe, toutefois, l’espoir que l’épidémie puisse être endiguée à temps, avec l’évolution de la situation sur le plan international, à commencer par un vaccin, mais surtout les nouvelles découvertes sur la propagation moins rapide du virus dans certains environnements.

Raphaël TANOH

 

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