Saison des pluies : La hantise des dégâts

En deux jours de pluie, plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés dans le district d’Abidjan.

Après la pluie, ce n’est pas toujours le beau temps à Abidjan. Entre le décompte des victimes et l’inventaire des dégâts matériels, la saison des pluies est devenue une véritable source d’angoisse et de tristesse pour les Ivoiriens.

Quand le ciel s’assombrit à Abidjan, les habitants de la capitale sont partagés entre la joie de voir la chaleur faire place à un climat plus doux et l’inquiétude de ce que pourrait leur causer comme dommages cette pluie. Les premiers orages, qui se sont abattus sur le pays le vendredi 11 mai, ont donné le ton d’une saison qui s’annonce rude.

Sur les 31 régions administratives que compte la Côte d’Ivoire, 23 ont été frappées par une pluie diluvienne vendredi dernier. Le ministère de l’Intérieur a fourni un bilan de 2 personnes tuées (un homme et une adolescente de 16 ans) et de nombreux dégâts matériels, dont une trentaine de véhicules pris aux pièges des inondations dans le district d’Abidjan. Le ministre Sidiki Diakité a, comme chaque année à la même période, incité les populations vivant dans des zones à risques à « les libérer, ne serait ce que le temps de la saison des pluies », car, a-t-il prévenu, « des éboulements et glissements de terrain pourraient intervenir ».

Craintes La ville d’Abidjan est de plus en plus vulnérable aux intempéries, qui mettent à rudes épreuves ses systèmes d’assainissement et de drainage. Les chantiers entrepris ces dernières années pour renouveler et adapter le réseau de canalisations de la ville contiennent encore difficilement les torrents d’eau en cas de pluie. En cause, l’urbanisation anarchique que connait la capitale ivoirienne et son lot de constructions qui ne respectent pas toujours les règles et, surtout, un mauvais usage des caniveaux, qui sont transformés en dépôts d’ordures. Les nombreuses campagnes de sensibilisation du ministère de l’Environnement et de la salubrité semblent pour le moment inaudibles. Même les quartiers les plus huppés comme  Cocody et Marcory n’échappent plus aux inondations. De la rue ministre, rebaptisée « rue sinistre » à Cocody, à Angré ou encore à Marcory Sicogi, quand le tonnerre gronde, les habitants sont anxieux. A défaut de pouvoir prévenir les sinistres, le gouvernement ivoirien mise sur un système de secours plus réactif, avec des hommes pré positionnés dans les zones sensibles pour apporter des réponses rapides aux différentes catastrophes que les pluies à venir pourraient engendrer.

Malick SANGARÉ

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