L’Organisation des Parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI) était au créneau hier relativement à la réouverture des écoles. Selon son président Claude Aka Kadio, l’OPEECI souhaite un temps d’observations allant jusqu’à la fin du mois de mai, pour éviter une rentrée à double vitesse. « Compte tenu de nos effectifs pléthoriques, il serait souhaitable de libérer carrément et mettre en vacance les élèves des classes intermédiaires. À cet effet, ils seront évalués avec les moyennes obtenues aux deux trimestres précédents. Ainsi, l’on pourra opérer une organisation judicieuse pour tous nos candidats aux examens à grand tirage, quitte à redémarrer l’année scolaire 2020-2021 par une bonne période de révision de mise à niveau », a signifié Aka Kadio dans une déclaration dont nous avons eu copie. Selon l’OPEECI, les cours télévisés, radiophoniques et en ligne, initiés par la ministre de l’Éducation nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, n’ont pas eu l’engouement et le résultat escompté. La structure ne préconise qu’une bonne sensibilisation soit faite pour rallier les élèves et leurs parents. « L’Organisation des Parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire demande aux pouvoirs publics de régler les problèmes que nous vivons, selon nos réalités propres en fonction des contingences qui nous caractérisent, en évitant de calquer sur les autre pays, notamment la France qui, durant ce processus, s’est présentée comme notre boussole. Entre la France qui est un pays développé avec les moyens que nous avons pu voir et la Côte d’Ivoire qui est un pays émergent avec toutes les insuffisances que nous connaissons, il ne saurait y avoir de commune mesure. Chaque pays a ses spécificités propres ses forces et ses faiblesse. Or, nous avons beaucoup de faiblesses, donc il nous semble important, en toute circonstance, que nous allions à notre rythme, en tenant compte de nos véritables réalités et valeurs. Nous restons convaincus qu’ainsi, nous arriverons à résoudre nos problèmes de façon satisfaisante et nous resterons en phase avec la popularité, a ajouté Aka Claude. L’OPEECI a aussi invité les pouvoirs publics a envisager la résolution des problèmes des enseignants qui pour l’achèvement en bonnes conditions de cette année scolaire. « Nous pensons que pour la circonstance, si le problème le plus urgent, à savoir celui ayant un caractère alimentaire pour la survie des 300 enseignants dont les salaires sont suspendus, peut être solutionnée, nous gagnerons tous. Nous y attachons du prix », a poursuivi le président de l’OPEECI.
Raphaël TANOH