Fonction publique : Attention aux « déserteurs » !

Après l’opération d’assainissement au sein de la Fonction publique, les Ivoiriens se demandent s’il existe encore des fonctionnaires fictifs.

Les fonctionnaires et agents de l’État qui n’ont pas été contrôlés lors de l’opération de contrôle physique au poste ont été priés de justifier leurs absences lors d’une phase de réclamation exceptionnellement ouverte à leur intention du 4 janvier dernier au 29 du même mois. Selon le ministère de la Fonction publique, les concernés se sont hâtés. Les requérants, munis d’attestations de présence au poste datant d’au moins 3 mois signées par le supérieur hiérarchique direct et contresignées par le directeur des ressources humaines du ministère, devaient justifier leurs absences. Mais tous n’ont pas répondu présents à l’appel. Si on ignore leur nombre exact, le constat est que l’opération a été stoppée et qu’elle ne sera pas relancée. Les absences non justifiées peuvent entraîner de simples sanctions disciplinaires ou aller jusqu’à la radiation.

Près de 1 300 fonctionnaires étaient concernés. Une première phase de réclamation avait été ouverte du 8 juin au 8 juillet 2020, sans qu’on ne se bouscule.

Travailleurs fictifs

Interrogés, les concernés expliquent que la raison qui se cache derrière cette opération serait la traque aux « travailleurs fictifs » À la Fonction publique, notent certains fonctionnaires, de nombreux travailleurs qui ont quitté le service continuent de toucher leurs salaires, avec la complicité de leurs chefs de service. « Ce sont des cas qu’on trouve le plus dans la santé et l’enseignement », explique par exemple Apollinaire Tapé Dédjé, Président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (COSYFOCI). Si le nombre de personnes dans cette situation n’est pas déterminé, la pratique est monnaie courante, aux dires de la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d'Ivoire (CSSP-CI). « Ils ont été fonctionnaires, mais, se sont reconvertis dans un autre secteur ou sont hors du pays pour y vivre. Ce sont des cas réguliers », explique le Président de la structure, Pacôme Attaby. Autant de situations qui occasionnent des absences de poste, selon lui.

Mais, pour le ministère de la Fonction publique, il n’en est rien. Depuis environ 5 ans, poursuit notre source au ministère, l’État met les bouchées doubles pour constater les présences au bureau. La dernière opération de masse du genre date de l’année dernière.

Raphaël TANOH

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