Depuis quelques jours, selon le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux invitant la population à refuser tout vaccin administré dans les hôpitaux et centres de santé, sous le prétexte que ces vaccins sont des tests effectués contre la maladie à coronavirus (COVID-19). Tout en réfutant cette information, le ministère traite ces propos de « mensongers et diffamatoires qui tendent à mettre à mal tous les efforts consentis par la population et le Gouvernement de Côte d’Ivoire, dans la lutte contre les maladies évitables par la vaccination, et rassure que notre pays ne s’est engagé dans aucun essai de vaccin contre le COVID-19 ». Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, le ministre Aka Aouélé rappelle que sur ce sujet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est voulue claire, en indiquant qu’aucun test n’est en expérimentation en Afrique. « Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique informe la population que la vaccination qui se fait dans les hôpitaux, centres de santé, lieux publics et parfois dans les ménages rentre dans le cadre de la vaccination gratuite pilotée par le Programme élargi de vaccination (PEV) à l’intention des enfants de 0 à 11 mois, des filles de 09 ans et des femmes enceintes. Ces vaccinations légales et officielles sont exécutées par des agents qualifiés du ministère de la Santé et de l’hygiène publique sous la supervision des directeurs régionaux et départementaux, concernent les maladies suivantes : la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune, l’hépatite B, les Infections respiratoires, etc. » Il est donc impérieux, indique le communiqué, de maintenir la continuité de la vaccination de routine au risque de voir le pays faire face à nouveau à d’autres épidémies chez les enfants et d'autres groupes vulnérables. « Une telle éventualité pourrait éprouver davantage le pays déjà mis à rude épreuve par le COVID-19. Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique invite donc la population à préserver les acquis obtenus dans cette lutte laborieuse contre les maladies sus-citées. Toutes les dispositions seront prises au niveau des centres de santé et des hôpitaux afin de respecter les gestes barrières et faciliter la vaccination », poursuit le communiqué.
Raphaël TANOH