Aucun dommage collatéral n’a été constaté pendant cette saison des pluies dans les zones à risque de Cocody. L’opération « Zéro mort », en prévision des grandes pluies, se seraitelle révélée efficace ?
À la Rivera-Palmeraie, le chef de la famille Kouassi a le sourire aux lèvres: « Cette année, nous avons pris nos dispositions, et nous sommes heureux de constater que rien de grave ne nous est arrivé, contrairement à l’année passée, où toutes nos affaires étaient sous les eaux ». Du côté de la Riviera 3, non loin du Carrefour commissariat, c’est également le soulagement chez Madame N’Goran. Aucune catastrophe dans son quartier pendant cette saison pluvieuse, alors que l’année précédente, elle avait dû abandonner sa maison pour trouver refuge ailleurs. Plusieurs autres habitants des zones à risque de Cocody sont certainement ravis de constater que cette saison des pluies n’a pas été catastrophique.
Retard pluvial
Cela dit, les pluies ne sont pas encore à leur terme. Et le cumul de pluviométrie, généralement établi sur une période de trois mois, n’est pas encore connu. Toutefois, à en croire Moussa Touré, spécialiste des questions d’environnement, les pluies ne sont pas tombées à temps sur la zone littorale. Par ailleurs, un déficit de précipitation a été constaté par rapport aux prévisions en juin, où l’on s’attendait à de fortes pluies. Difficile, dans ces conditions d’apprécier l’impact réel de l’opération « Zéro mort » mise en œuvre par le ministère de la Salubrité urbaine et de l’Assainissement. L’opération a porté sur le curage de près de 2 000 km de caniveaux et le débouchage des égouts dans certains sites critiques du district d’Abidjan, sans oublier les grands travaux dans les environs de la maison de l’artiste Alpha Blondy à la Riviera 3, et au quartier Bonoumin, dans la commune de Cocody.
Sensibilisation
Au ministère chargé de l’Assainissement, on est convaincu que les travaux entrepris ont permis l’écoulement naturel des eaux pluviales vers les sites de recueillement, évitant ainsi l’inondation de certains quartiers réputés critiques. Ensuite, des opéra- tions de déguerpissement ont été menées dans les zones à risque, comme les bassins d’orage et les flancs de collines afin d’éviter des accidents mortels. Enfin, des campagnes de sensibilisation ont été menées pour instruire les populations sur l’importance des ouvrages d’assainissement et de drainage.
Anthony NIAMKÉ