Depuis la crise poste-électorale, le système de santé en Côte d’Ivoire est au cœur des grandes décisions du gouvernement. Malgré la réforme hospitalière votée par l’Assemblée nationale en 2019, couplée aux programmes de construction, d’équipement et de réhabilitation des centres de santé, l’accès aux soins pour la classe moyenne ivoirienne reste toujours pénible. Plateaux techniques défaillants, personnel de soins démotivé, problème d’approvisionnement en médicaments, etc. Les causes sont multiples. Mais, la plus importante reste le coût des prestations, qui ne sont pas toujours à la portée des populations. Outre la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MUGEFCI), qui touche environ 300 000 fonctionnaires et les assurances santé du secteur privé formel (très peu), les 24 millions d’Ivoiriens sont quasiment livrées à eux-mêmes. Voilà pourquoi le gouvernement a décidé depuis 2012, de mettre en place la couverture maladie universelle (CMU). Censée offrir des soins de base à la classe moyenne ivoirienne, la CMU a cependant encore du retard à l’allumage. Ce qui a poussé l’Etat à rendre obligatoire l’enrôlement. En attendant des lendemains meilleurs pour la CMU, du chemin reste à faire.
Raphaël TANOH