Chaque année à la même période, le phénomène des congés anticipés frappe le milieu scolaire. Pour prendre le taureau par les cornes, les acteurs ont décidé de débuter la sensibilisation très tôt.
Alors que l’on entame le mois fatidique de décembre, les acteurs du système scolaire se préparent à combattre ensemble le phénomène des « congés anticipés ». Situés vers mi-décembre, ces congés, qui sont le fait d’élèves perturbateurs, poussent de nombreuses écoles à fermer avant les congés des fêtes de fin d’année, prévus le 23 décembre.
Phénomène national Selon Claude Kadio, Président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci), ce sont les villes de l’ouest du pays qui sont les plus touchées par ce phénomène. « Mais vous avez aussi Arah, Soubré, Divo qui se dégagent. Ici, à Abidjan, nous avons identifié les Lycées modernes 1 et 2 d’Abobo. Les villes du nord du pays sont en général épargnées par ces congés anticipés, mais des élèves ont été arrêtés au Lycée moderne Félix Houphouët-Boigny de Korhogo l’année dernière pendant ces congés anticipés. Tout ça pour dire que ce sont toutes les zones qui sont touchées par ces perturbations », indique Claude Kadio.
« Ce sont toutes les zones qui sont touchées par ces perturbations »
Pour éviter de se faire surprendre, à l’entendre, les parents ont décidé de commencer la sensibilisation dès maintenant. « Nous sommes en train de nous préparer pour anticiper les congés anticipés. Parce qu’il faut commencer la sensibilisation tôt pour toucher le maximum d’établissements. Nous voulons toucher cette année 20 000 élèves. Nous avons prévu de sillonner des établissements du 15 au 22 décembre afin de sensibiliser contre le phénomène des congés anticipés. Nos cibles cette année ce sont les élèves et surtout les parents d’élèves», ajoute Claude Kadio. Jacob K. Ouattara, Porte-parole du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), annonce que la campagne de sensibilisation contre les congés anticipés, couplée aux grossesses scolaires et à la violence scolaire, sera lancée ce mois-ci. Les enseignants, impliqués dans cette sensibilisation, maintiennent qu’il faut instituer des notes de classe au cours de cette période pour éviter ces troubles. « Grâce à ces notes de classe, nous pouvons les maintenir en classe jusqu’à la date indiquée pour aller aux congés des fêtes de fin d’année », propose Abba Eban, Président du Mouvement national des enseignants de Côte d’Ivoire (MUNECI).
Raphaël TANOH