Le Réseau Ouest africain pour l'édification de la paix (WANEP-CI) a présenté à la presse, le 11 octobre 2018, son bilan à mi-parcours sur le monitoring de la vie politique et de la presse durant les élections locales couplées du 13 octobre prochain. Initiée dans le cadre du projet « appui à la participation citoyenne de la population pour des élections locales inclusive et apaisées» cette mission vise à prévenir les violences électorales par le renforcement des capacités des acteurs locaux à travailler à un climat social favorable à des élections apaisées à travers des échanges communautaires, la sensibilisation à travers les émissions et les communiqués radio et aussi via les réseaux sociaux.
Les résultats des études menées les équipes du WANEP-CI ont permis d'établir une cartographie des zones potentiellement confligenes. Ce sont les régions de Lakota, Guiglo, Gagnoa, Daloa et Bediala à l'ouest mais aussi les localités d'Agboville, Didievi et Arrah pour l'intérieur du pays. À Abidjan des tensions ont été constatées dans les communes Koumassi, Port Bouet, Abobo, Plateau et Anyama. L'enquête révèle que ces tensions sont dûes à divers facteurs notamment les enjeux des élections locales à venir dans la perspective de l'élection présidentielle de 2020, la rupture au sein du RHDP entre le RDR et le PDCI, les conflits fonciers latents qui refont surface à chaque période électorale et les facteurs historiques liés à la crise post-électorale de 2011 qui a eu pour conséquence la montée de l'incivisme au sein des populations.
La coordinatrice du WANEP-CI, Kamara Dayiri Mylène Soro, n'a pas manqué de faire des recommandations aux différents acteurs engagés dans le processus électorale en Côte d'Ivoire afin que le scrutin à venir se déroule dans un climat apaisé et démocratique.
Malick SANGARÉ.