- chiffres ne sont pas rassurants, mais l’état d’esprit des Ivoiriens est de bon augure. Avec environ 33 000 échantillons testés, 4 000 malades, 2 000 guéris, pour une quarantaine de décès, la Côte d’Ivoire affiche un taux de guérison au-delà des 50%. Et le taux de mortalité reste encore sous le 1%. Pour le Dr Guillaume Akpess, Secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-CI), il faut mettre cela à l’actif des autorités qui ont su se préparer pour faire face à l’épidémie. Toutefois, selon lui, le faible taux de décès en Côte d’Ivoire est surtout du à l’état des malades pris en charge. « formes que nous recevons sont des formes légères, des formes asymptomatiques », se réjouit le cadre de la santé. Ajouté à cela, la bonne prise en charge des patients atteints de la covid-19, d’après Dr Akpess, on obtient de tels résultats. Certes, les derniers chiffres alertent. Mais le personnel soignant affirme tenir la barre. « Notre plus grande crainte est l’apparition de nombreux foyers de contamination à l’intérieur du pays », ajoute le secrétaire général du Synacass-CI. Comme dans une bataille, au dire du médecin, il faut éviter de se faire déborder. La capacité d’accueil des malades a été augmentée. Avec la hausse des cas, les autorités Ivoiriennes prévoient d’ouvrir d’autres lieux de prise en charge des personnes infectées. D’après Boko Kouao, porte-parole de la Coordination des syndicats du secteur santé de Côte d’Ivoire (Coordisanté), le gouvernement a passé des commandes de masques et de gants pour satisfaire leurs exigences dès le début de l’épidémie. « Nous félicitions le gouvernement pour cela. En plus, nous avons pu constater l’effectivité des primes sanitaires promises sur nos paies», applaudit Boko Kouao. La protection qu’ils avaient exigée pour faire face à l’épidémie, à l’entendre, est effective sur le terrain. Avec les primes de risques octroyées par le gouvernement, pour lui, ils sont motivés à freiner l’épidémie. Cependant, si la catastrophe sanitaire annoncée par les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne s’est pas encore produit en Afrique et en Côte d’Ivoire, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aka Aouélé, insiste sur le respect des mesures barrières. Le port du masque est devenu une obligation dans les lieux publics. Car, tout le monde en convient, aucun système de santé au monde ne peut contenir un afflux massif de malades atteint de coronavirus. Seul le civisme pourra le coronavirus.
Raphael TANOH