Caméras de surveillance : Circulez, vous êtes filmés !

Les caméras de surveillance délimitent des zones dans lesquelles certains citoyens pourraient se sentir espionnés.

À l’instar de nombreux pays du monde, la Côte d’Ivoire s’est engagée sur la voie de la modernité dans la lutte contre l’insécurité et la criminalité urbaine, en prenant de nouvelles dispositions. La vidéosurveillance fait désormais partie des quotidiens des Abidjanais.

Depuis 2013, le gouvernement ivoirien s’est mis à l’ère de la vidéosurveillance pour renforcer son système de sécurité et donner une touche plus moderne à ses outils de prévention de la criminalité. Démarrée à Yamoussoukro, la capitale administrative, l’installation des équipements électroniques a rapidement gagné Abidjan, où l’on peut apercevoir sur certaines grandes artères, au Plateau et à l’intérieur des quartiers populaires, des poteaux surmontés de ces « nouveaux yeux » de la police, censés capter 24h sur 24 tous les mouvements susceptibles de perturber la quiétude des populations ou de mettre celles-ci en danger. Les experts en la matière sont formels : « l’installation des caméras de surveillance dans les rues et lieux publics a contribué à faire baisser le taux de criminalité dans certains pays », constat qui a été pour beaucoup dans la décision des autorités ivoiriennes, qui ont investi plus de 33 milliards de francs CFA dans la surveillance électronique.

Depuis bientôt 5 ans qu’elles font partie du quotidien des Ivoiriens, ces caméras ont permis de faire la lumière sur certaines affaires criminelles graves, comme l’attaque armée perpétrée contre l’école de police d’Abidjan en juillet 2017. Un succès très vite noyé par la recrudescence des agressions des « bandes d’enfants en conflit avec la loi ». Ces fameux « microbes », que les caméras ont beaucoup de mal à détecter, en font douter plus d’un sur la capacité de ces machines à faire reculer le phénomène. Kady Diarra, habitante d’un quartier populaire d’Adjamé, qui a un de ces mâts plantés à l’entrée de son domicile, estime ne pas se sentir « plus en sécurité » avec une caméra devant sa porte qu’avant. Pour elle, ces « caméras permettent seulement de mener des enquêtes après que les crimes ont été commis. Nous voulons un système de sécurité qui nous mette à l’abri des agressions », martèle-t-elle. Pour les professionnels de la sécurité, ces dispositifs ont avant tout un caractère dissuasif et viennent en complément au système de sécurité classique, seul véritable rempart entre les citoyens et les criminels.

Malick SANGARÉ 

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