Le gouvernement déguerpit et reloge chaque année plusieurs ménages en réaction aux dégâts causés par la saison des pluies dans les quartiers précaires. Cependant, le danger reste permanent pour certains riverains qui sont retournés y vivre.
Situé dans un bas-fond de la commune d’Attécoubé, Péco-City laisse entrevoir les risques auxquels sont exposés ses habitants. Les traces de la pluie qui s’est abattue sur la ville d’Abidjan le matin, y sont encore visibles le soir et empêchent d’avoir accès à certains lieux.
Ici un trou béant, servant de dépotoir, se trouve en plein cœur de ce site. Là, des habitations en matériaux de fortune pour la plupart, sont perchées sur des pentes abruptes.
Le ministère de la Salubrité et du développement durable est pourtant en guerre contre ces lieux à hauts risques. «En 2014, le gouvernement a détruit une bonne partie des maisons ici et donné un délai pour quitter les lieux», indique un habitué du quartier.
Un habitant du quartier qui se veut rassurant explique que «cette année, ça va», contrairement aux années antérieures où les maisons étaient inondées lors de fortes pluie.
A Agban, les réalités sont les mêmes. Toutefois selon un jeune du village, c’est par la contrainte que des gens y habitent : «Actuellement notre problème, c’est qu’il y a des gens qui ne savent pas où dormir car leurs maisons ont été détruites les années passées».
Il relève par ailleurs une amélioration en 2016 parce que «certains caniveaux ont été débouché».
Thomas Ehouman