Le président de l’Union patronale des entreprises privées de sécurité et de transport de fonds, (UPESP – CI), André Sérikpa accusent des multinationales de leur imposer des bases tarifaires qui les obligent à ne pas pouvoir respecter le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) imposé par l’Etat de Côte d’Ivoire, qui est de 60.000 fcfa.
Dénonçant ces « mauvaises pratiques », André Sérikpa affirme que « 70% de (leurs) clients refusent de s’aligner sur la décision du chef de l’Etat et (leur) imposent des prix en dessous ; d’où les difficultés des employeurs du secteur à respecter les lois sociales ainsi que la convention interprofessionnelle ».
Le président de l’UPESP-CI, affirme qu’ « en tenant compte du transport dans le district d’Abidjan, normalement un agent de sécurité devrait toucher entre 85.000 fcfa et 90.000 fcfa ».
« Les employeurs du secteur sont de bonne foi, mais nous butons contre les mauvaises pratiques de certaines multinationales qui nous imposent des bases tarifaires ; surtout les sociétés des nationaux qui subissent sans aucune réaction du gouvernement » déplore M Séripka.
A l’entendre, cette corporation serait laissée pour compte. André Sérikpa regrette en effet qu’il n’y ait pas un « mécanisme de collaboration véritable pour asseoir une politique sécuritaire d’un commun accord » avec l’Etat.
« Notre secteur devrait bénéficier d’une subvention de l’Etat comme les autres corps de métier, mais ces entreprises aujourd’hui aux mains des nationaux à 80% connaissent une véritable difficulté malgré la mission noble assignée à elle par l’Etat lui- même » déplore-il.
Aux dires de M Séripka, les sociétés privées de sécurité apportent « une contribution significative » à l’Etat de Côte d’Ivoire « dans sa politique et phase de l’émergence à l’horizon 2020 ». Une thèse qu’il justifie par « les milliers » d’emplois et les « milliards »versés pour l’impôt et à la Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps).
Michèle Irié avec Tony Nahounoux