Les épreuves écrites du baccalauréat ont débuté ce mardi sur toute l’étendue du territoire national. Plus de 250.000 candidats composent sous haute surveillance, avec comme mot d’ordre cette année, « à bas les téléphones portables à l’examen ! ». Il y a quelques mois déjà la ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara, a pris un arrêté à ce sujet. « A part le président et vice-président du jury, le chef de centre et le chef de secrétariat, personne d’autre n’est habilité à avoir un téléphone pendant ces examens. Ça, c’est nouveau », explique un chef de secrétariat au Lycée classique d’Abidjan. Et pour s’assurer que les consignes sont appliquées, des superviseurs et des inspecteurs de l’Education nationale passent intermittemment pour faire la surveillance. Au Groupe scolaire Adama Sanogo, (Plateau-Dokui), la même consigne est appliquée. Pareil au collège Anador d’Abobo. « Si vous êtes pris avec un téléphone portable alors que ce n’est pas permis, on vous exclut des examens pour 3 à 5 ans », explique un responsable de centre au Groupe scolaire Adama Sanogo. La raison de cette mesure ? Lutter contre la tricherie. « On a remarqué que pendant les corrections, il y avait plusieurs copies conformes. Dans les matières scientifiques comme en mathématique, ça peut passer. Mais en français et anglais, c’est trop flagrant. En fait, les candidats se servaient de leur téléphone qu’ils dissimulaient pendant les fouilles. Les filles par exemple n’hésitent pas à le dissimuler dans leur partie intime où personne ne va fouiller. Et elles s’en servent pour tricher, parfois avec la complicité des membres du secrétariat », explique notre interlocuteur. Alors, gare aux tricheurs !
Raphaël TANOH